Le maire de Lagny-sur-Marne, Jean-Paul Michel, a informé le conseil municipal, mercredi 14 novembre, que la municipalité allait lancer un programme pour lutter contre les logements insalubres et indécents dans la commune.
Jean-Paul Michel a rappelé que Marne et Gondoire détient la compétence logement et non la Ville : « Lors du conseil communautaire du lundi 12 novembre, Marne et Gondoire a délibéré pour mettre en œuvre un outil de lutte contre les marchands de sommeil, les logements indignes et insalubres. Trois dispositifs ont ainsi été créés par la loi ALUR [Ndlr : loi de mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové] et les communes de Collégien, Montévrain et Lagny vont être les premières à en bénéficier ».
Les trois dispositifs prévoient l’autorisation préalable de mise en location, la déclaration de mise en location et, enfin, l’autorisation préalable à la division de logement. La loi donne la possibilité de définir une zone et la Ville de Lagny a proposé le cœur de ville, mais aussi les rues Saint-Denis, Jacques-Le Paire et l’avenue de la République. « Nous savons qu’il peut y avoir ou qu’il y a des logements indignes. On les évalue à environ 5 % du parc des logements. Je constate parfois l’état d’insalubrité lorsque je reçois des habitants lors de mes permanences. C’est un outil que nous pensons efficace pour lutter contre les marchands de sommeil, l’insalubrité et l’indécence des logements » a ajouté Jean-Paul Michel.
Le défaut de demande d’autorisation par le bailleur ou propriétaire est sanctionné par 5 000 euros d’amende, amende portée à 15 000 euros en cas de récidive.
Roger Rozot, conseiller municipal qui fait partie de la commission habitat, a estimé que « la mise à disposition de ce genre d’outil est une bonne chose, mais qu’il faudra l’étendre à d’autres secteurs de la ville où il y a également des situations difficiles ».
Alain Gadan, élu d’Objectif Lagny, groupe d’opposition, s’est étonné que les rues Saint-Laurent et du 27-août 1944, les avenues du Maréchal de Lattre de Tassigny et du Général-Leclerc ne figurent pas dans le périmètre retenu par la Ville. « La zone n’est pas figée dans le marbre. Elle est issue de constatations et on peut l’étendre. Mais il faut que l’État nous en donne l’autorisation car on ne peut pas y mettre toute la ville » a répondu le maire.