Au conseil communautaire de Marne-et-Gondoire, lundi 1er octobre, à Rentilly, les élus ont évoqué les récentes bagarres survenues, les 6 et 26 septembre, à Lagny-sur-Marne.
Gisèle Queney, élue à Thorigny-sur-Marne, a lancé le débat sur les récents incidents d’Orly-parc : « J’aurais aimé que le CISPD (Ndlr : Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance) puisse faire le point sur le sujet, sachant qu’il y a un contrat de ville qui a été signé entre la Ville de Lagny-sur-Marne et l’État pour des actions spécifiques ».
Jean-Paul Michel, président de l’agglo et maire de Lagny, a expliqué : « L’histoire des bandes de Thorigny et d’Orly-parc, c’est malheureusement un grand classique. Ce qui est clair, surtout pour la première agression, c’est que l’on est sur fond de trafic de stupéfiants. Il y a de l’argent en jeu, donc c’est extrêmement important. Celui qui s’est retrouvé à l’hôpital accumule une quarantaine de condamnations pour des faits liés aux stupéfiants ».
Dans le domaine de la prévention, deux éducateurs sont affectés au quartier d’Orly-parc, qui comprend plus de cinq cents logements. Il est classé comme quartier prioritaire et la municipalité a ouvert un centre socio-culturel afin de sensibiliser sur la parentalité. Avec les éducateurs et sa police municipale, la Ville travaille sur la tranquillité publique, mais s’avoue impuissante dès lors qu’il s’agit de sécurité publique car celle-ci est du ressort de l’État.
Le maire poursuit : « La vraie question, c’est la responsabilité des parents parce que les jeunes sont presque tous mineurs. On a affaire à des jeunes qui traînent dans la rue et qui n’ont rien à y faire. Même la police nationale, qui est parfaitement au courant, a les pires difficultés pour y mettre fin parce que ça bouge très vite et que l’on est dans l’apparence d’une petite délinquance qui dérape ».
Pour Thibaud Guillemet, maire de Thorigny-sur-Marne, les policiers, qui assurent la sécurité sur le territoire de Marne et Gondoire, sont en nombre insuffisant : « Cela fait des années que nos effectifs de police nationale à Lagny-sur-Marne sont en baisse. Nous n’avons qu’un véhicule sur vingt communes pour intervenir, jour et nuit. Nous héritons de la sécurité sans en avoir les moyens financiers et nous n’avons pas les moyens humains de la police nationale, qui sont nécessaires pour intervenir ». Des propos qui ont fait dire à Jean-Paul Michel : « Notre commissaire part et on nous dit que, dans le meilleur des cas, nous en aurons un autre en avril ».
Frédéric Nion, maire de Conches-sur-Gondoire et vice-président chargé de la sécurité et de la prévention à Marne et Gondoire, a rappelé, qu’en matière de prévention de la délinquance des jeunes, le CISPD travaillait avec les mairies, l’agglo et le bailleur social, OPH77. « Devant la montée en puissance des incidents, le procureur s’est mêlé du dossier. Les acteurs sont ciblés, la zone est bien encadrée et il semblerait que l’on ait certaines des clés pour résoudre la problématique liée à ce phénomène récurrent » a-t-il déclaré, lors du conseil communautaire.