Patrick Renaud, le président de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf) siègera la première année de la présidence tournante du groupement d’intérêt public(GIP) regroupant les quatre intercommunalités du nord Seine-et-Marne. La première assemblée générale s’est tenue, vendredi 9 novembre à Meaux.
Jean-François Copé, le président de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM) présidera le conseil d’administration à la fin de l’année 2019. Le GIP rassemble 106 communes de la Carpf, de la CAPM, de Plaines et Monts de France (CCPMF) et du Pays de l’Ourcq (CCPO) autour de quatre compétences : l’emploi, le développement économique, les transports et l’habitat. Patrick Renaud précise que le développement durable sera abordé dans chaque commission. Les quatre intercommunalités ont voté pour l’intégration du GIP à l’unanimité.
L’aéroport de Roissy est l’un des principaux en enjeux du GIP. Jean-François Copé indique : « L’aéroport qui est pourtant dans notre territoire est rattaché dans la métropole de Paris dans laquelle nous ne sommes pas. On veut se donner les moyens pour dire qu’on est présent car Aéroports de Paris (ADP) va se développer coûte que coûte ». Alain Aubry, le maire du Mesnil-Amelot estime que le GIP est « un outil formidable pour mettre sur la table des dossier ».
Les élus ont salué la méthode qui a été choisie pour mettre en place le GIP. Jean-Louis Durand le président de la CCPMF insiste : « Pour faire une réflexion globale sur le territoire, il faut que l’on apprenne à travailler ensemble ». Bernard Corneille veut rattraper le « temps perdu » : « Comment se fait-il qu’il n’ait pas eu de ville nouvelle comme Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée ou Melun-Sénart dans notre territoire ? »
Pour le moment, le mariage des quatre intercommunalités n’est pas à l’ordre du jour. « Le GIP est un contrat avant le mariage et s’il n’y en pas, ce ne sera pas bien grave » estime le maire de Trilport, Jean-Michel Morer. Pour Jean-François Copé, il y a quatre conditions pour assurer « l’affectio societatis » : avoir un alignement d’intérêt, balayer les clivages partisans, faire fi des appartenances à un territoire et respecter l’identité des territoires.