À la veille des célébrations de la fin de la guerre de 1914-1918, des soldats morts dans le conflit n’ont jamais figuré sur les stèles de leurs communes. C’est le cas à Bussy-Saint-Georges où treize poilus viennent d’être exhumés de l’oubli.
Les recherches entreprises par le cabinet du maire en vue de préparer l’exposition mémorielle, qui se tiendra à la pagode Fo-Guan-Shan jusqu’au mois de décembre, ont permis de retrouver la trace de treize soldats de la Première Guerre mondiale. Oubliés de l’Histoire, ils ne figuraient pas sur le monument aux morts de la commune.
Cédric Tartaud-Gineste, directeur du cabinet du maire, explique : « Célébrer le centenaire de l’armistice de 1918 ne se limite pas au protocole officiel. Après avoir croisé les fichiers du site Mémoire des hommes, celui du Grand mémorial, ainsi que des sites généalogiques, nous avons saisi l’ONACVG [Ndlr : Office national des anciens combattants et victimes de guerre) afin de valider notre démarche. En septembre, nous avons finalement reçu la confirmation de Pierre Naura, président de l’ONAC 77 ».
La Ville va donc pouvoir honorer les noms de ces treize poilus morts pour la France. Le directeur de cabinet de Yann Dubosc ajoute : « Après un siècle d’oubli, ce n’est que justice de les inscrire. Leurs noms seront répartis sur deux plaques apposées sur la base du monument aux morts et elles seront dévoilées lors de la cérémonie du centenaire ».
Pour réaliser l’exposition consacrée aux soldats de la Grande Guerre, les élèves de 3e du collège Maurice-Rondeau ont été mis à contribution. Sous la direction de leur professeur d’histoire, ils ont patiemment reconstitué la vie de ces poilus buxangeorgiens, retrouvant même leurs descendants.
La mairie a réussi à contacter l’une des descendants, âgée de 85 ans. « Elle vit dans le Sud et, hélas, son grand âge ne lui permettra pas de venir nous rejoindre. Elle était émue de savoir qu’on allait honorer la mémoire de son grand-père cent ans après, et moi… je l’étais tout autant qu’elle je l’ai eue au bout du fil » reconnait Cédric Tartaud-Gineste.
Une salle de l’école Louis-Guibert prendra le nom du plus jeune Buxangeorgien mort pour la France. Il s’agit d’Edmond-Léon-André Maquin, mort le 9 décembre 1916 à Douaumont, place forte qui défendait alors Verdun. Il avait eu 19 ans le 30 novembre.
Cédric Tartaud-Gineste conclut : « Bussy est la seule commune de Seine-et-Marne a avoir effectué cette démarche, rejoignant ainsi Le Plessis-Robinson dans ce travail de mémoire. Mais, le plus important, c’est de se souvenir de leurs noms ».
La Ville donne rendez-vous aux habitants, dimanche 11 novembre à 9 h 30, au cimetière, pour le dépôt des gerbes devant le monument aux morts. Le maire prononcera ensuite un discours au gymnase Michel-Jazy, à proximité. Une messe du souvenir sera également donnée à l’église Notre-Dame du Val et clôturera la cérémonie.
Arthur Bezelin
Camille Cloux
Albert Dubillon
Fernand Frugier
Fernand Guillard
Oscar Imbault
Léon Louge
Ernest Maillet
Georges Maillet
Edmond Maquin
Alfred Marguillier
Maurice Massé
Raymond Sandrin