L’association Loisirs jeunes (ALJ) a retracé, année après année, la vie des habitants durant la Grande Guerre dans une exposition inaugurée, samedi 17 novembre, par le maire de Villevaudé et présentée également le dimanche.
Férues d’histoire, Yvette Godefroy, présidente de l’ALJ, et Monique Mazoyer, membre de la SHCE (Société d’histoire de Claye et de ses environs), sont les deux chevilles ouvrières de l’exposition. Yvette Godefroy explique : « Notre objectif était de réaliser une rétrospective des années de guerre dans la mesure où nous disposions de documents qui dormaient jusqu’alors dans un grenier de Montjay-la-Tour. Nous avons pu ainsi retracer le parcours d’Edmond Blétry, âgé de 39 ans et adjoint au maire de Villevaudé en 1914. Au travers de son incorporation jusqu’à sa libération, en passant par sa période de captivité en Allemagne, on suit l’évolution de toute une époque, certes troublée, mais extrêmement riche en événements dans tous les domaines : politiques, sociaux, culturels, artistiques et sportifs ».
Le maire, Pascal Pian, a plébiscité le devoir de mémoire, rappelant « combien la paix pouvait être fragile ». La sénatrice Claudine Thomas a insisté sur l’importance de cette exposition car « les combats parmi les plus importants du conflit, dont la bataille de la Marne, se sont déroulés à quelques kilomètres d’ici ». Le député, Rodrigue Kokouendo, a évoqué « une parenthèse respectueuse pour vivre un moment d’émotion, de reconnaissance et d’union avec les célébrations du centenaire de l’armistice de 1918 ».
Lors de l’inauguration, qui a lieu samedi à midi, à la salle des Merisiers, les visiteurs ont pu découvrir les dioramas (maquettes réduites de scènes historiques) de Pierre Delpierre venu de Chartres, des objets d’époque appartenant à des particuliers ou à des musés, dont celui du petit musée Charles-Péguy de Villeroy, des armes et uniformes, une expo sur Bécassine, la célèbre héroïne de bandes dessinée créée avant guerre, et des cartes postales anciennes exposées par le club philatélique de Villeparisis. Ils ont pu aussi admirer une moto Terrot de 1913, en parfait état de marche car patiemment restaurée par Jacques Gilbert, son propriétaire.
Les panneaux de l’exposition sont visibles à la bibliothèque de la Roseraie, 16 rue Charles-de-Gaulle. Un livret documenté de 76 pages y est également disponible pour 17 euros. L’entrée est gratuite, aux heures habituelles d’ouverture.