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La boulangerie-pâtisserie Monchaussé, dans le Marché, à Meaux, a fabriqué les quatre mille tartelettes pour la Tarte en prunes à Nanteuil-lès-Meaux. Dimanche 30 septembre, le jour J, à 7 heures du matin, les pâtissiers s’affairaient pour la livraison.
Il fallait être à Nanteuil à 9 heures pour la première livraison des quatre mille tartes aux prunes. Patrice Monchaussé, le patron de la boulangerie, a mis un point d’honneur à répondre à la commande passée par la mairie et participer du même fait à la lutte contre la mucoviscidose. C’est en effet l’objectif de la fête proposée par la commune de contribuer au financement de la recherche pour lutter contre la maladie.
La Tarte en prunes a encore démontré cette année qu’elle était attendue par des milliers de visiteurs. Le succès était au rendez-vous avec la séance de dédicace et le concours entre apprentis, arbitré par le célèbre pâtissier Philippe Conticini (Voir notre article ici).
Cependant, le pilier de la tarte en prunes, c’est évidemment, les tartes aux prunes… et avant que les quatre mille de celles-ci ne se retrouvent sur les stands, il a bien fallu les confectionner.
Patrice Monchaussé a même élaboré une recette (qu’il décrit dans la vidéo ci-dessus) spécialement pour l’occasion. Dimanche, au petit matin et alors qu’il faisait encore nuit au dehors, toute l’équipe Monchaussé était sur le pont, les uns penchés sur les produits « habituels », les autres sur la touche finale de la fabrication des tartelettes aux reines-claudes ou bien aux quetsches. Patrice indique : « C’est la mairie de Nanteuil qui a souhaité deux sortes de prunes. On a utilisé quatre cents kilos de prunes pour réaliser les quatre mille tartelettes qu’on devra livrer en quatre tournées, ce matin, à partir de 9 heures ».
Johnny, le fidèle acolyte pâtissier de la maison, qui formait avec son patron le duo gagnant dans l’émission de M6, La Meilleure Boulangerie de France, en 2014, lui aussi a fait partie de l’aventure « prunesque ». « Tout le monde ici est pour quelque chose dans la réussite des projets. Nous sommes une équipe, que ce soit pour la boulangerie ou pour la pâtisserie ».
Si le chef en est arrivé là, c’est à dire à connaître un magnifique succès meldois et columérien (puisqu’il a aussi une boutique à Coulommiers), il le doit, comme il dit, à son père, Claude Monchaussé, aujourd’hui décédé, qui a été le boulanger de Varreddes pendant des dizaines d’années. C’est lui qui a insufflé à Patrice le goût pour la boulangerie, l’art du travail bien fait, le respect de la tradition et des clients.
Dimanche, avant 9 heures, c’est Patrice lui-même qui assurait le nappage à l’abricot des tartelettes, les dernières finitions, avant d’apposer les étiquettes avec la signature de la maison et de ranger les gâteaux dans des cartons. L’un de ses fils, Thomas, étudiant en médecine, était venu prêter main forte pour la mission exceptionnelle. Décidément, chez Monchaussé, c’est toujours un peu une histoire de famille, à un moment donné.
Quelques instants plus tard, à Nanteuil, Patrice se tenait aux côtés de Philippe Conticini et du maire, Régis Sarazin.