La fête du canal de l’Ourcq proposée par la municipalité avec le concours des associations de Villeparisis, s’est déroulée, samedi 22 septembre. L’ambiance était à la fête, mais aussi à la préparation des cérémonies de la fin de Grande Guerre.
Sur le pont du canal, l’atelier créatif de la Maison pour tous Jacques-Marguin proposait ainsi de confectionner des bleuets, selon une tradition instituée en 1934 pour soutenir les victimes et anciens combattants de la Première Guerre mondiale. « Chaque habitant est invité à faire pousser, créer ou dessiner des bleuets pour rendre hommage aux poilus de la guerre de 1914-1918. Ces fleurs orneront en effet les maisons et balcons, dimanche 11 novembre, à l’occasion du centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale » a expliqué le maire, Hervé Touguet, qui s’est intéressé aux travaux des enfants. Il poursuit : « Depuis 2015, le canal de l’Ourcq a désormais sa fête à Villeparisis, mais c’est la troisième puisque, l’an dernier, nous l’avions supprimée à cause de la météo ».
Une exposition sur les canaux de 1913 à 1918 s’étalait également sur les berges du canal. Elle était réalisée par l’association Aflo (Au fil de l’Ourcq), avec le concours du service des canaux de la mairie de Paris, du musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux et de l’Ecpad (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense). François Gagnepain, président de l’association Villeparisis et son passé, explique : « En 1914, le déplacement rapide des troupes allemandes vers Paris occasionne d’importantes destructions et dommages sur le réseau fluvial de la Ville de Paris. Le canal de l’Ourcq apparaît dans le paysage comme une saignée, qui freine l’avancée des Allemands et gêne leur attaque. C’est un obstacle pour eux, mais un atout pour la défense militaire alliée. Pour défendre les berges, certains ponts sont détruits et des maisons éclusières et pontières aménagées en postes de défense avancée ».
L’ambiance guinguette était assurée par Le pétillant, quatuor de musiciens venus de Frémainville (Val-d’Oise). Sur la place du marché, la Gastounette, un manège à pédales représentant la voiture de Gaston Lagaffe, a également ravi les plus jeunes.
Adultes et enfants pouvaient s’initier au canoë grâce à Sports jeunes vacances, l’association multisports de Villeparisis. Des balades à dos d’ânes encadrées par André Corroyer et sa petite équipe ont également sillonné les rives du canal. « Nous sommes l’asinerie du Vauroux, dans l’Oise. C’est le plus grand centre d’élevage de France, avec cent-soixante ânes. Aujourd’hui, je suis venu avec sept ânes et les visiteurs vont pouvoir découvrir, entre autres, un âne du Cotentin, un Normand, un bouchard, celui qui est tout noir, et un âne de Somalie qui a les pattes zébrées » précise André. Julie, 4 ans, est montée sur le dos de Kevin, âne blanc d’Egypte. « Elle n’a pas eu peur, mais je lui tenais la main pendant tout le trajet » a confié sa maman, Valérie.