Béatrice Abollivier, préfet de Seine et Marne, s’est rendue, lundi 17 septembre à l’Epide de Montry où elle a été accueillie par les élèves, ainsi que par Marie-José Galas, directrice du centre, et Françoise Schmit, maire de Montry.
Le préfet a rencontré les équipes administratives et pédagogiques et les élèves de l’Epide (Etablissement pour l’insertion dans l’emploi). Le centre de Montry offre 180 places et comporte une équipe de 63 agents. Les élèves viennent tous sur la base du volontariat. Marie-José Galas, la directrice, indique : « Ils sont tous volontaires à l’insertion et signent un contrat de 8 à 12 mois. Il pourrait être plus long, mais l’expérience montre que si l’objectif n’est pas atteint au bout de douze mois, il est préférable de se tourner vers d’autres solutions ». Le centre essaie « au maximum » de faire partir les jeunes avec deux projets professionnels, car il y a souvent un concours ou une enquête qui peut leur interdire l’accès à un poste. Pendant la formation et à la sortie, des partenaires du monde professionnel rencontrent et accueillent les élèves.
Un Epide est un établissement public administratif, sous tutelle du ministère de l’Education nationale, du ministère du Travail et du ministère de la Défense. Le coût moyen d’un volontaire admis est de 24 500 euros, comprenant son hébergement, sa nourriture, son habillement, sa couverture sociale, la prise en charge de sa formation et de son accompagnement à l’élaboration et à la mise en œuvre de son projet professionnel, et son allocation mensuelle de 300 €.
Le recrutement n’est pas aussi aisé que l’on pourrait croire. 45% des jeunes viennent par le bouche à oreille, 10% de Pole-emploi, 10% après des journées de citoyenneté, 10% du Cerfa (centre de formation des armées), d’autres ont rencontré une assistante sociale… Malgré cela, l’Epide de Montry dispose de 60 places libres.
La vie en Epide peut surprendre et faire reculer des jeunes : les élèves vivent en internat, du lundi au vendredi ; à l’arrivée et au départ, ils assistent au lever des couleurs et chantent la Marseillaise ; ils portent, tout comme les agents, un uniforme. Interrogée sur l’aspect strict de la vie à l’Epide, une élève répond : « Ça surprend au départ, mais on s’y fait vite et avoir un cadre de vie rigide nous aide pour nos études ».
Le programme est étendu et comprend aussi bien une remise à niveau scolaire, une éducation à la citoyenneté, du sport ou la préparation au permis de conduire.
L’Epide de Montry a été créé en 2005. Il était le premier des établissements qui sont maintenant dix-neuf en France. Depuis, les Epide ont accompagné près de 40 000 jeunes de 18 à 25 ans, peu ou pas qualifiés, vers l’emploi ou la formation qualifiante.