Le maire d’Othis, Bernard Corneille, et les habitants de la commune se sont réunis, samedi 15 septembre, afin de s’informer d’une éventuelle reconnaissance de la ville en état de catastrophe naturelle après les inondations de l’été.
Le 6 juin dernier, la commune d’Othis a subi de lourds dégâts pendant les inondations dues aux fortes intempéries. Les voies publiques, les zones pavillonnaires ainsi que l’école primaire Beaupré ont été touchées (Voir notre précédent article ici).
« On ne pensait pas que le dossier puisse être refusé » déclare Bernard Corneille. La déception et l’indignation se lisait sur les visages des habitants venus assister à la réunion d’information, samedi. La commune a déjà été reconnue en état de catastrophe naturelle « inondations et coulée de boue » en juillet, concernant les épisodes pluvieux du 26 et 28 mai au 1er juin. Cependant la situation est toute autre concernant les fortes inondations du 6 juin. Le dossier est passé devant la commission nationale et le tribunal administratif, selon un recours contentieux demandé par le maire. Cependant, la commune « n’entre pas dans les critères » car les relevés pluviométriques sont trop faibles pour être reconnus comme cause des dégâts. Bernard Corneille a décidé, pour faire avancer les choses, de demander un recours gracieux pour le dossier dans lequel des photos serviront de preuves.
L’attente plonge les habitants
dans une situation complexe
Le blocage administratif n’est pas seulement d’ordre politique, il est surtout d’ordre financier. Les sinistrés ne sont pas totalement indemnisés par leur assurance tant que la ville n’est pas reconnue « en état de catastrophe naturelle : « J’ai été inondée chez moi, il y avait environ 15 cm de boue. On a fait des devis et des constats mais je n’ai touché aucune indemnité de la part de mon assurance » déclare Geneviève Baranger, une habitante.
Les inondations ont soulevé chez les Othissois d’autres soucis, comme la gestion des champs agricoles et les travaux sur la voie publique. « On a été pris entre les deux feux » affirme Béatrice Mignon, expliquant que les inondations provenaient à la fois des champs mais aussi de la rue.
Un collectif de sinistrés se profile
Des actions ont été entreprises du côté de la municipalité, comme l’envoi d’un courrier au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pour « réclamer ce qui est juste » selon le maire. Le courrier n’a pas reçu de réponse. Une solution pourrait voir le jour : pour que le dossier soit étudié en recours gracieux par les tribunaux administratifs, il faut prouver que les sols ne pouvaient plus absorber l’eau accumulée avec les intempéries précédentes. Le maire encourage la création d’un collectif de sinistrés indépendants de la municipalité, ce qui semble être la meilleure alternative trouvée pour le moment.