Chelles ► L’association « Un tricycle pour Hugo » soutenue par un don de 8 500 euros

L’association « Un tricycle pour Hugo » a récolté un chèque qui lui a été remis à Chelles, mardi 4 septembre. Pour soutenir la cause de son neveu et filleul handicapé, Hugo, Clayois de 17 ans, Grégory, 37 ans, va gravir le mont Blanc, vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 septembre. Les dons vont permettre le financement de l’ascension et l’achat d’un tricycle électrique pour Hugo.

C’est le rêve d’Hugo qui va se réaliser dans quelques temps avec l’achat d’un tricycle électrique avec lequel il pourra s’amuser avec son petit frère. Au-delà du jeu, le véhicule donnera un peu d’autonomie à Hugo, handicapé depuis sa naissance et dont les jambes ne peuvent plus le porter suffisamment.

Mardi 4 septembre, un chèque de 8 500 euros a été remis aux membres de l’association « Un tricycle pour Hugo » de la part de Transdev STBC, des ambulances Dauphins à Chelles et de la société Keswa équipementier, tous les trois sponsors de l’opération qui doit permettre d’acheter le véhicule pour le jeune handicapé. La remise s’est déroulée à Chelles, à la permanence de Claudine Thomas, sénatrice de Seine-et-Marne, qui soutient le projet. Hugo, sa maman, Corinne, et ses oncles, Grégory et Frédéric, tous émus par la démarche, ont reçu le chèque qui leur permettra non seulement de financer le tricycle mais également l’action de Grégory.

Un tricycle électrique pour adulte coûte environ 2 500 euros. « Nous n’avons pas encore arrêté un modèle précis mais l’achat d’un modèle fabriqué en France est fortement envisageable. Ce serait le modèle ‘Evasion version 24 pouces’ du Tricycle Français, une société qui fabrique artisanalement ses vélos dans le sud de la France » explique la famille d’Hugo.

Le budget de l’ascension du mont Blanc par Grégory s’élève à 5 000 euros et comprend l’organisation technique du circuit, l’encadrement par des guides de haute montagne, l’hébergement en gîtes et refuges, les remontées mécaniques (téléphérique les Houches-Bellevue, télécabine et télésiège le Tour-Balme, le tramway du mont Blanc) nécessaires au déroulement normal du programme, l’achat de l’équipement d’alpinisme et le déplacement.

La sénatrice déclare : « L’événement d’aujourd’hui est une manière de fêter ensemble le départ de Grégory ainsi que de remercier les généreux donateurs qui participent au projet ». L’idée est née en mars 2018 sous l’impulsion de Grégory, déjà rompu aux défis sportifs en ayant participé, par exemple, à la Tough Mudder du New Jersey en 2012 et au Téléthon en 2014. Grégory, pour aider toujours et encore plus son neveu, espère que sa performance sportive attirera davantage de sponsors et qu’en même temps elle sensibilisera sur le handicap.

Pour lui, il ne s’agit pas de « demander l’aumône mais de réaliser une action à la hauteur des difficultés que peut rencontrer son filleul au quotidien et mettre plus largement en lumière les difficultés que vit toute personne handicapée dans sa vie courante ». Il ponctue : « Alors quoi de mieux que de réaliser un exploit sportif pour ceux pour qui la vie relève déjà de l’exploit ? ».

L’ascension des 4 810 m du mont Blanc se déroulera en trois jours, avec une acclimatation progressive à l’altitude. Les trois jours précédents le départ seront consacrés à l’acquisition des techniques de randonnée glaciaire : marche avec crampons, utilisation du piolet, encordement…).

Hier, lundi 10 septembre, Grégory, prêt pour l’aventure, a pris son paquetage et a embarqué sur le train qui le conduira au pied des Alpes. Pour suivre l’ascension du mont Blanc, l’association a créé sa page Facebook.

Hugo a de lourds problèmes de santé

La spécificité de la pathologie de Hugo se résume en deux mots : « troubles associés ».

Hugo est né le 18 janvier 2001 à Besançon avec 41 jours d’avance. Il mesurait déjà 54 centimètres, était hypotonique, avec une valve en moins au cœur et surtout une agénésie partielle du corps calleux et troubles associés. Sa mère explique : « A 9 mois, on lui découvre un neuroblastome, plus connu sous le nom de cancer de l’enfant, et la maladie de Minkiwski Chauffard, un nom un peu barbare pour dire qu’il a une maladie de sang caractérisée par une anomalie des protéines : ses globules rouges deviennent sphériques et fragiles… Hugo grandit vite, trop vite. Son corps fatigue face à ces poussées de croissance, jusqu’à 3 à 5 cm pour certains mois, et puis il tombe. Il grandit mais ne grossit pas. Tous les traitements qu’il a pu subir depuis sa naissance ont abîmé ses os… ».

Elle poursuit : « Hugo adore le foot et la télé réalité. Il est taquin et il ne montre jamais ses faiblesses. Il fait semblant de savoir lire pour faire rire son petit frère et il rêve de faire du vélo avec lui ».

 

 

De gauche à droite : Grégory, Hugo et Corinne, la maman