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Longperrier va combler ses dents creuses et faire une place aux commerces. La municipalité a prévu d’importants changements : des constructions de logements, une école, de nouvelles rues… Rencontre avec le maire, Michel Mouton, mercredi 29 août.
Michel Mouton ne cache pas qu’il « va repartir » pour les prochaines municipales, motivé par le fait de pouvoir mener à bien les projets enclenchés par les mairies précédentes, et qui vont prendre forme tandis que lui aussi les a préparés à la tête de la municipalité. Les premiers travaux des 127 logements sociaux, dont 117 appartements et 10 maisons, en face du lycée Charles-de-Gaulle, ont commencé le 20 août. Le reste suivra en deux autres tranches, en comblant les espaces de la ZAC (zone d’aménagement concerté) dans un PLU (plan local d’urbanisme) qui comprend 370 logements sociaux au total, dans le cadre du PADD (programme d’aménagement et de développement durable). Les constructions individuelles qui seront édifiées de manière indépendante monteront les chiffres à 500.
Les logements sociaux sont une partie importante du programme et, d’ici 2022 à 2025, la commune va passer à quatre mille habitants ; elle en compte actuellement 2 500. Ainsi, dès l’année prochaine, afin être en accord avec la législation, Longperrier devra atteindre, dans un premier temps, les 254 logements sociaux promis à l’Etat.
Le maire précise : « Après ça, il en manquera encore soixante, à condition de respecter le pourcentage et d’en créer en même temps que les autres constructions, au fur et à mesure où elle se monteront. Actuellement on est à 9%. La commune a payé des amendes mais pour 2018 et 2019, pendant deux ans, on est exonéré grâce à la communauté d’agglomération, Roissy Pays de France. C’est à la condition qu’on crée les logements sociaux, les 254 avant fin 2019 ».
Concernant les logements de la première tranche, ceux-ci seront desservis par deux nouvelles rues, dont une qui prolongera la rue du Vivier et sortira sur le rond point devant le lycée.
Evidemment, dans la commune, ce que tout le monde attend particulièrement depuis que Carrefour a déménagé (Relire notre article du 27 mars), ce sont les commerces.
Le maire affirme : « Des commerces, il y en aura. On en a prévu en rez-de-chaussée, au pied du bâtiment d’un ou deux étages qui sera construit en face de la mairie, rue de Maincourt. Il accueillera des logements sociaux et des magasins en bas. Ça fera partie de la deuxième tranche de travaux qui seront effectués en 2020 si tout va bien ». Ainsi, la ville va reprendre vie avec des « petits magasins », peut-être même un café. Rien n’est encore figé.
La seconde tranche des travaux comprendra aussi la réalisation d’une résidence pour les seniors, ruelle à Dugué, et d’un parc de loisirs derrière le cimetière.
Jusqu’au mercredi 5 septembre, les travaux d’équipements publics, hors construction de logements, seront à l’appel d’offre et ils démarreront en octobre : agrandissement de 50 m2 du restaurant scolaire, construction de deux classes maternelles et construction du centre de loisirs pour 120 enfants. L’ensemble fait partie du même permis de construire et de la même opération pour un coût de 3,2 M€, avec des subventions de la Région, de la CAF, du CID. Le maire indique : « On va commencer par les deux classes, puis l’agrandissement de la cantine et le centre de loisirs. Tout sera terminé pour fin 2020. Deux ans après, on refera le groupe scolaire primaire sur le terrain derrière. On ne sait pas encore ce que deviendra l’actuelle école primaire ».
Derrière la maternelle, la rue va disparaître. Quand la nouvelle école sera construite, les deux groupes de bâtiments ne formeront plus qu’un seul ensemble entièrement clos. « Par exemple pour aller à la cantine, il n’y aura pas de rue à traverser. Pour le centre de loisirs non plus. C’est plus sécurisant pour les enfants » souligne Michel Mouton.
La troisième tranche de construction de logements commencera vers 2020, une fois les deux premières terminées. « Il faut aussi le temps d’assimiler tous les nouveaux arrivants » précise le maire.
Par ailleurs, une enquête publique va commencer le 17 septembre et durera un mois. Elle demandera l’avis des habitants sur le fait de passer une dizaine de rues dans le domaine communal. « Les habitations des dix rues doivent faire le réseau d’assainissement en séparatif. Si les rues passent dans le domaine communal, les travaux seront pris en charge par la communauté d’agglomération… et ça coûte 300 000 euros. Sinon, les travaux seront aux frais des propriétaires ».