A l’appel de la municipalité et des anciens combattants de Villeparisis, les habitants ont honoré, dimanche 26 août, la mémoire de ceux qui ont combattu pour libérer la ville.
La cérémonie a eu lieu devant le monument aux morts, érigé place Henri-Barbusse. Le 28 août 1944, trois jours après Paris, la commune de Villeparisis était enfin libérée du joug nazi.
Claude Pally, président du comité d’entente des anciens combattants et victimes de guerre de Villeparisis, a rappelé succinctement les grandes étapes de la libération, depuis le débarquement du 6 juin 1944. « Héritiers de la libération nationale et du programme du Conseil national de la résistance, il nous appartient de défendre les valeurs pour lesquelles tant de nos aînés ont souffert et sont morts. Honte à tous ceux qui veulent brader cet héritage » a-t-il lancé.
« Il est important de rappeler aux jeunes générations et à tous les Français les valeurs de courage et de sacrifice dont nos aînés ont fait preuve, il y a 74 ans, pour vaincre la barbarie et libérer la France. C’est le sens de cette commémoration » a renchéri le maire, Hervé Touguet.
Le cortège s’est ensuite rendu dans la forêt du château de Morfondé pour rendre hommage à Roger Contensin, 20 ans, et Émile Volpati, 19 ans, deux jeunes résistants FFI (Forces françaises de l’intérieur) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). En mission pour libérer la région, ils ont été arrêtés et fusillés par les Allemands, le 27 août 1944. Devant la stèle dressée en leur mémoire, à l’orée du bois, le maire a déclaré : « C’était de la folie mais, plein d’enthousiasme et d’idéologie, ils avaient entrepris, avec grenades et fusils, d’intercepter un char allemand sur ce que l’on appelle aujourd’hui la N3. Ces jeunes avaient choisi de courir les risques les plus intenses pour une France libre qui, à leurs yeux, valait plus que leur propre existence. Ils avaient la vie devant eux et c’est la mort qui les a emportés ».