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Le lieutenant Christophe Grosso a quitté la brigade de gendarmerie de Saint-Soupplets samedi 30 juin. Lors de son « pot de départ », mercredi 27 juin, le lieutenant a annoncé une baisse du taux de la délinquance dans son secteur de 12% depuis son arrivée, il y a quatre ans.
Christophe Grosso part de Saint-Soupplets pour rejoindre Gien (Loiret) où il est sera adjoint au commandant de compagnie, avec le grade de capitaine. Mercredi, il a fait le bilan de son action depuis sa prise de commandement en août 2014 : « Le taux de délinquance a baissé de 12% en quatre ans. Au premier semestre 2018, celui-ci est de -17% et celui des cambriolages est de -19% ». Le lieutenant qui a eu sous ses ordres vingt-quatre militaires explique les « bons chiffres par un travail de rigueur et de la disponibilité » ainsi que par un travail commun entre les forces de l’ordre et les élus . Il rappelle : « La police de proximité au quotidien c’est nous, c’est vous ».
Pendant quatre ans, le chef des gendarmes a tissé des liens. Il confie : « Je suis venu à Saint-Soupplets avec un fils. Je repars avec quatre enfants. Certaines personnes que j’ai rencontrées sont même devenues des amis ». Stéphane Devauchelle, le maire de Saint-Soupplets, en est un. Ce dernier souligne : « Le lieutenant Grosso est un homme fidèle avec un engagement remarquable. On pouvait toujours compter sur lui. Il va nous manquer ». Sur le ton de la confidence, l’élu lâche : « Je sais qu’il restera attaché à notre commune. D’ailleurs, il cherche à y acquérir un bien ».
Christophe Grosso a visiblement laissé son empreinte à Saint-Soupplets. Le militaire avoue même être encore marqué par l’occupation de l’imprimerie Catalano par les frères Kouachi en janvier 2015. « Nous étions parmi les premiers arrivés sur place. On n’avait jamais vu cela ». Le gendarme rappelle la nécessité de rester vigilant : « Le spectre est toujours là ». Mercredi soir, un hommage à Arnaud Beltrame a même été rendu par le caporal-chef François Javed, soldat de la Légion étrangère.
Pour le moment, aucun remplaçant n’a été désigné pour commander la brigade. La situation est inédite pour Saint-Soupplets, puisque l’adjoint au commandant de brigade est également sur le départ. « La vacance pourrait durer un an, en attendant la prochaine sortie de promotion de l’école de gendarmerie » croit savoir Christophe Grosso. L’absence de successeur agace les élus. Le député Jean-François Parigi dénonce : « Il n’est pas normal que tous les gradés s’en aillent en même temps et ne soient pas remplacés ». L’intérim est, en attendant, assuré par deux adjudants.