Le lieutenant Olivier Grino a pris le commandement de la caserne des sapeurs-pompiers de Claye-Souilly, succédant au lieutenant Pascal Taillard parti à la retraite. A peine arrivé, Olivier Grino a dû faire face aux inondations sur la commune, dans la nuit du 11 au 12 juin.
Le centre d’intervention et de secours (CIS) de Claye-Souilly regroupe quinze sapeurs-pompiers professionnels, soixante volontaires et une vingtaine de JSP (Jeunes sapeurs-pompiers). Depuis le 1er juin, ils sont tous sous l’autorité du lieutenant Olivier Grino, qui vit à Dammartin-en-Goële et aura 51 ans en août.
Nommé au grade de lieutenant en juin 2011, il a été décoré de la médaille d’argent du courage par le président Nicolas Sarkozy. Il a également reçu la médaille de citoyen d’honneur de la ville de Claye-Souilly, après avoir été brûlé au visage lors des violences urbaines de Lognes en 2005.
D’où venez-vous et pourquoi le CIS de Claye-Souilly ?
Ma carrière à débuté en 1986 à la BSPP (Brigade des sapeurs pompiers de Paris) jusqu’en 1992. J’ai ensuite intégré le corps départemental de Seine-et-Marne où j’ai occupé plusieurs postes dans différentes unités : Dammartin-en-Goële, Lognes, Claye-Souilly en tant qu’adjoint, et Chessy et Vaires-sur-Marne en tant que chef de centre durant presque sept ans. Le poste de chef de centre au CIS 118 étant vacant, j’ai posé ma candidature pour valoriser mon expérience acquise au sein d’un centre qui était resté dans ma mémoire.
Qu’allez-vous apporter au centre ?
Je vais apporter mon expérience, mon dynamisme et mon enthousiasme. Je vais fixer des objectifs à mes personnels afin de répondre aux attentes des élus, des industriels et de la population, tout en appliquant les directives nationales et permettre à chaque citoyen d’être acteur de la sécurité.
Les inondations du 12 juin ont été le plus gros sinistre depuis votre arrivée. Quel bilan en tirez-vous ?
Les événements climatiques, qui ont surpris la population et impacté dramatiquement un grand nombre de familles, ont nécessité l’intervention de plusieurs centres de secours de Seine-et-Marne. Le CIS clayois a répondu aux nombreuses sollicitations et j’étais aux côtés de mes hommes au plus fort des inondations, ainsi qu’auprès des sinistrés pour leur retour au domicile. J’ai pu montrer à chacun mon implication et apprécier celle de mes personnels. Chaque intervention d’ampleur permet de tirer des enseignements : d’ici la fin de l’année, des bateaux seront affectés à certains CIS et l’utilisation rapide des voies aériennes pour la reconnaissance par drones et hélicoptères permettra un meilleur déploiement des moyens adéquats.