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Des pièces automobile usagées ont été retrouvées sur les berges du ru de la Plaine à Montgé-en-Goële, vendredi 29 juin. Le maire de la commune, Pascal Hiraux, qui a engagé un combat contre les dépôts sauvages, a porté plainte, lundi 2 juillet.
Les pièces automobile usagées ont été découvertes en pleine nature par un agriculteur, vendredi. La mairie les a immédiatement fait enlever afin d’éviter tout risque de pollution des eaux et les a fait emporter à la Routière de l’Est Parisien (REP) à Claye-Souilly. Le maire, Pascal Hiraux, en colère, détaille : « Il y avait des pneus, des pièces de moteurs, des éléments de carrosserie et d’habitacle. Les déchets auraient été déposés en mai ». La REP a enregistré cinq cents kilos de déchets dont cent de pneumatiques.
La mairie a porté plainte auprès de la gendarmerie. « Nous le faisons systématiquement. Nous nous portons aussi partie civile pour nous faire indemniser et couvrir les frais de nettoyage. Depuis juillet 2017, quatre plaintes ont été déposées : une a abouti à la condamnation d’un habitant de Villeroy à quatre cents euros d’amende, et une seconde concernant un habitant à Villepinte est en cours » indique Pascal Hiraux.
Les enquêteurs parviennent parfois à identifier les contrevenants grâce à des témoignages ou des indices laissés dans les déchets déposés (factures, courriers…). « Nous avons même trouvé des sacs contenants des saucissons avariés et avons retrouvé l’auteur du dépôt grâce à une facture qui se trouvait dans un des sacs » se souvient Gérard Dubois, adjoint au maire à l’environnement.
Dans la plupart des cas, les contrevenants sont des entrepreneurs ou des « bricoleurs du dimanche ». « Lundi est le jour où nous constatons le plus de dépôts sauvages » précise le maire qui rappelle que la déchetterie du Smitom est ouverte du lundi au samedi et le dimanche matin, et qu’il est possible de déposer des encombrants gratuitement.
Si les dépôts sauvages sont régulièrement constatés, ceux-ci restent limités grâce à la mise en place de mesures de protection des chemins ruraux. Gérard Dubois indique : « On a mis des barrières ONF (Office nationale des forêts) pour empêcher l’accès aux chemins des véhicules à moteur. On a pu limiter les dépôts sauvages, mais il y en a encore ».
De plus, des habitants se sont organisés pour surveiller bénévolement les voies et les espaces naturels. « Il y a des agriculteurs, des chasseurs, des promeneurs, des cavaliers, des sportifs, et des habitants du village. On a même récupéré des signalements pour des dépôts à Cuisy, le village voisin. Il y a un vrai attachement de la population à la nature et à la forêt ».
La commune de Montgé-en-Goële, qui s’étend sur une surface de 11 000 hectares, s’est engagée pour la protection des massifs boisés et l’interdiction des pesticides. Elle a d’ailleurs reçu le trophée Zéro-Phyto et celui de Nature-saine. Les habitants participent aussi, chaque année en septembre, à l’opération Nettoyons la nature. En 2017, 16 m3 de sacs poubelles ont été récoltés.