Après l’incendie de la casse automobile, survenu jeudi 21 juin au Pin, près de la D34, l’heure du bilan arrive et des questions se posent. Les écologistes s’étonnent du non-respect de l’arrêté préfectoral pris en 2017, qui ordonnait la fermeture du site.
L’incendie qui a intégralement ravagé la casse auto, chemin du Bois de l’étang, entre la station-service Total et le parc équestre francilien (le Petit Far West), avait mobilisé une centaine de sapeurs-pompiers jusqu’au lendemain, et une déviation avait dû être mise en place pour les automobilistes circulant sur le tronçon de la RD34, entre Chelles et Claye-Souilly.
Mireille Lopez, présidente de l’Adenca (Association de défense de l’environnement de Claye-Souilly et ses alentours), rappelle que déjà en mai 2010, la préfecture avait interdit l’entreposage et le traitement de véhicules hors d’usage : « Nous regrettons que le ministère de l’Ecologie n’ait pas pris toute la mesure des risques encourus par les riverains et n’ait pas imposé depuis plusieurs années la fermeture de ce site illégal ainsi que l’évacuation des déchets qui y étaient stockés ».
Ce serait suite à une visite de la DRIEE (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie), effectuée en juin 2017, que la préfecture aurait découvert la poursuite de l’activité, avec le transit et le regroupement de déchets dangereux sur une emprise de 7 000 m². « La préfecture avait alors imposé à l’exploitant d’évacuer les déchets avant fin novembre 2017, mais il semblerait que le dirigeant de Men Autos n’ait pas respecté la mise en demeure » ajoute Mireille Lopez.
Lydie Wallez, maire du Pin, a déclaré à Magjournal, samedi 23 juin : « Des élus sont restés sur les lieux du sinistre afin de suivre l’évolution des flammes et des fumées. Il n’a pas été nécessaire de demander aux Pinois de rester chez eux car le vent a poussé la fumée vers Brou-sur-Chantereine ». Le maire précise qu’elle a néanmoins dû accueillir deux familles, soit douze personnes, qui n’ont pas souhaité passer la nuit dans leurs pavillons trop enfumés. « Elles ont été reçues par trois élus au complexe Nicole-Paris. Le nécessaire a été fait afin qu’elles puissent dormir au chaud. Des boissons leur ont été livrées et, à leur réveil, petit déjeuner et croissants leur ont été offerts par la municipalité ».
L’enquête de police a été confiée au commissariat de Chelles. Selon une source proche du dossier, l’incendie serait accidentel. L’employé qui travaillait dans le dépôt a déjà été entendu par les enquêteurs et le gérant de Men Autos devrait, à son tour, être auditionné aujourd’hui, mardi 26 juin.