Le nouveau pont enjambe la RD 105 qui dessert les communes de Villeparisis et Villevaudé. Il a été inauguré, samedi 16 juin, par le staff de Placoplatre, par Gérard Branly, le sous-préfet de Torcy, et Catherine Tisserand, la suppléante du député Rodrigue Kokouendo.
Le pont a été construit en onze mois afin de permettre l’acheminement du gypse vers la carrière de Le Pin-Villeparisis, sans impact sur la voie publique. Actuellement, des camions l’empruntent pour apporter les déblais liés au défrichement du bois Gratuel qui serviront à remblayer la carrière de Bois-le-Comte sur l’autre versant.
Long de 34 m, large de 12 m, haut de 4,85 m, l’ouvrage a nécessité 3 000 m3 de béton et 500 tonnes d’acier. Il a été conçu pour supporter une charge de 228 tonnes et a coûté 4 millions d’euros.
Dans deux ans, il sera équipé d’un convoyeur électrique pour amener, jusqu’à l’usine de Vaujours, le gypse de la carrière à ciel ouvert qui proviendra du site du Bois Gratuel et des Mazarins. « Le convoyeur permettra d’éviter l’utilisation de 300 000 camions durant la durée d’exploitation, soit trente ans » a souligné Eric Flamand, responsable de la communication chez Placoplatre.
Jean-Luc Marchand, directeur industriel des carrières et usines de Placoplatre, a rappelé que ses équipes travaillaient sur le projet depuis 2005. « L’exploitation va garantir l’alimentation de l’usine de Placoplatre, à Vaujours, pour les vingt prochaines années à raison des deux-tiers de son besoin d’approvisionnement. Elle était très urgente pour assurer la pérennité de l’activité industrielle, qui représente sur le site de Vaujours environ 400 emplois directs et 3 000 indirects ».
Il poursuit : « Après reboisement, ce seront des espaces verts préservés de toute construction. Ce pont symbolise l’engagement de Placoplatre et de Saint-Gobain sur l’environnement. L’économie du gypse est absolument compatible avec les enjeux environnementaux de notre planète et nous sommes des vecteurs d’amélioration de notre impact sur notre environnement et sur la biodiversité en général ».
Sous l’édifice, un éclairage et une signalétique ont été aménagés pour sécuriser la traversée des piétons et cyclistes empruntant la promenade de la Dhuis. Sur les bas-côtés, des plantations favorisent son intégration dans le paysage.
Le bois Gratuel s’étend sur 34 hectares, dont 22 sont concernés par la carrière. Au final, la surface reboisée portera sur 18 hectares et une convention avec l’ONF (Office national des forêts) vient d’être signée.
Zined Taha, ingénieur écologue chez Ecosphère, bureau d’études spécialisé en environnement faune et flore, a expliqué les mesures prises pour préserver et développer le site : « Le défrichement a été réalisé entre août et octobre afin de respecter la sensibilité des espèces, dont les oiseaux mais aussi les chauves-souris. Des barrières bâchées ont été installées pour guider les amphibiens vers les mares. Avant exploitation, il y avait quatre mares, soit 350 m² de zones humides. Après exploitation, il y en aura huit, soit 1 580 m² de zones humides ».
Les associations de défense de l’environnement n’étaient pas représentées à l’inauguration. Placoplatre a pourtant assuré qu’elles étaient invitées.