Georges Verger, le prêtre qui officiait dans la paroisse de Villevaudé, Le Pin et Bois-Fleuri, s’est éteint dimanche 10 juin, dans sa 96e année et la 68e de son sacerdoce.
Le père Georges Verger, de la congrégation des Augustins de l’Assomption, était un curé connu et aimé de tous, affectueusement surnommé « Padre ».
Il avait pris, comme à regret, sa retraite en 2014, acceptant finalement de se retirer pour raison de santé à Meaux, l’année dernière. « C’est à Villevaudé que j’aimerais finir mes jours » confiait-il volontiers. Il aimait beaucoup les manifestations de sa paroisse, ne se faisant jamais prier pour se mêler aux festivités : feux de la Saint-Jean, repas des seniors, spectacles, inaugurations…
Professeur, sportif, directeur d’une maison des jeunes, écrivain, dessinateur… Georges Verger était un homme doué, bon et modeste, entièrement dévoué à sa foi et au service de son prochain. Il avait pris ses fonctions en 2003 dans la paroisse de Villevaudé, du Pin et de Bois-Fleuri à Claye-Souilly.
Auparavant, Georges Verger a été pendant dix ans le responsable d’une chapelle dans le VIIIe arrondissement de Paris. Il a également été aumônier de l’armée de l’air, affecté durant onze ans au centre d’essais en vol sur la base aérienne 218 de Brétigny-sur-Orge (Essonne), aumônier de l’hôpital d’instruction des armées Legouest, à Metz, pour l’association caritative Notre-Dame des Ailes, qui regroupe le personnel de l’aéronautique et de l’espace.
A 86 ans, « Padre » était devenu le parachutiste le plus âgé de France en réalisant, le 1er avril 2009, un saut en parachute à 3 500 mètres d’altitude. La presse avait relaté l’événement, en titrant « Un curé tombé du ciel ». Outre l’aviation, il nourrissait une grande passion pour la montagne.
Lors des journées du patrimoine de septembre 2011, organisées par l’association villevaudéenne CIV Festivil, les visiteurs avaient découvert, stupéfaits, ses talents d’écrivain mais aussi de dessinateur. Avec une très grande finesse, Georges Verger avait en effet illustré des histoires, qu’il avait lui-même écrites, à l’aide de magnifiques enluminures. Il avait discrètement déposé ses œuvres avant l’ouverture de l’exposition, « pour ne déranger personne ».
Il n’était pas peu fier d’avoir réussi à faire venir deux fois dans sa paroisse Guy Gilbert, plus connu sous le nom de « prêtre des loubards » depuis la parution de son premier livre éponyme en 1978. Tous deux avaient alors célébré une bénédiction des animaux, selon une ancienne tradition rurale. La première a eu lieu à Villevaudé, en octobre 2010, et la seconde au Pin, en octobre 2011.
Un office religieux sera célébré en sa mémoire, lundi 18 juin à 10 heures, en l’église Saint-Marcel, à Villevaudé. Son inhumation aura lieu dans le cimetière de la même église.