Mitry-Mory ► Non au CDG Express : la Ville enfonce le clou encore un peu plus

Bien décidées à faire dérailler le projet, la municipalité de Mitry-Mory et l’association Non au CDG Express ont déposé, lundi 11 juin, un nouveau recours devant le Conseil d’Etat.

En mai 2017, la Ville et l’association avaient déjà déposé un mémoire devant cette même juridiction en vue de demander l’annulation de l’arrêté inter-préfectoral qui remettait sur les les rails le dossier du CDG Express.

Le recours s’appuyait alors sur plusieurs arguments fondamentaux, dont le respect du droit environnemental, celui des procédures, la contestation du montage juridico-financier et le défaut d’information du public.

Dans son communiqué, publié jeudi 14 juin sur le site de la Ville, le maire, Charlotte Blandiot-Faride, explique : « Le ministère de l’Ecologie a prétendu faire la preuve que les procédures étaient respectées et le montage cohérent. Or, plusieurs mois ont passé et la réalité nous montre que le montage juridique et financier ne correspond plus du tout aux promesses initiales. Ainsi, l’Etat, qui ne devait pas mettre un centime dans le projet, se retrouve à prêter 1,7 milliard d’euros à la SNCF ! ».

Des contradictions pointées dans le montage du dossier

L’élue précise que le nouveau mémoire en réplique « permet de montrer encore davantage à quel point le montage juridico-financier présenté aux citoyens n’est pas respecté ». En outre, le recours rappelle que l’arrêté du 31 mars 2017 « est entaché d’irrégularités externes ». Il pointe également l’absence de concertation préalable, l’insuffisance du dossier d’enquête publique et de celle de l’étude d’impact. Des vices de forme qui, selon l’élue, nuisent gravement à la crédibilité du projet.

Avec cette nouvelle pièce au dossier, il est probable que la procédure va encore s’allonger de quelques mois, une période néanmoins nécessaire pour permettre au Conseil d’Etat, juge administratif suprême, d’examiner les arguments ainsi produits par la Ville et l’association Non au CDG Express.

De même, il n’est pas exclu que le ministère de l’Ecologie développe à son tour de nouveaux arguments en défense. « Nous espérons toutefois que le Conseil d’Etat se prononcera au plus vite dans l’intérêt de tous » conclut Charlotte Blandiot-Faride dans son communiqué.

Voir le mémoire ici