Cédric Nadotti, candidat aux dernières élections municipales, a officiellement donné sa démission du conseil municipal, lundi 28 mai. Il sera appelé vers d’autres fonctions.
Cédric Nadotti, le dirigeant othissois de l’entreprise DI Services basée à Villeneuve-sous-Dammartin, a remis sa lettre de démission du conseil municipal au maire. Manifestement sans regrets, il quitte son fauteuil de conseiller municipal d’opposition (SE).
Il explique que le maire l’a reçu, lundi, « avec beaucoup d’humanité » et indiquait, mercredi 30 mai à Magjournal : « Bernard peut être ferme, dur, mais je pense que rapidement après les élections, il a compris que je ne serai pas un opposant systématique. J’ai vu parfois notre groupe contester juste parce que c’était le maire qui proposait, ou trouver des défauts qui n’existaient pas… Dans un conseil municipal, on travaille tous pour une même ville et le travail de l’opposition, c’est de faire avancer les choses pour les habitants et pas uniquement de contrer la majorité, surtout si ce n’est pas nécessaire… »
Pour Cédric Nadotti, le groupe qui a fait campagne avec lui aux municipales a « démarré comme pour une élection nationale », « comme si on allait prendre le pouvoir » : « Avec le recul, je suis tellement content d’avoir raté mon coup. Si j’avais été élu, ça aurait été compliqué… »
En se présentant à Othis, le chef d’entreprise savait qu’il se frottait à « un poids lourd » et commente : « Quand on se bat, c’est pour gagner mais là, on se doutait que ça n’allait pas le faire. On a quand même fait 33%, ce qui est plutôt honorable. J’étais en colère le soir des résultats juste pour avoir perdu mais finalement, c’était pas si mal. Cependant, humainement, les élections, c’est épuisant. J’ai mis trois ans à m’en remettre. Il y a eu des clashes au sein de notre groupe, ne serait-ce que pour désigner un leader ».
Si Cédric émet des regrets quant à la manière « dont ça s’est passé après » avec ses colistiers et celle dont il dit avoir été évincé du groupe, avec « des choses organisées derrière son dos », il a apprécié l’expérience : « Mes colistiers ont estimé que je travaillais pour moi et ils n’appréciaient pas quelqu’un qui leur disait les choses. Tant que je mettais la main au porte-monnaie, ça ne les dérangeait pas. En outre, c’était compliqué de dire qu’on allait être des leaders alors qu’il n’y avait que des novices de la politique dans l’équipe. Je leur avais conseillé d’aller observer d’autres conseils municipaux amis et des associations pour apprendre, voir comment ça se passe et qu’on puisse faire de l’opposition constructive. Ils n’ont pas voulu ».
Après avoir reçu la lettre de démission de son opposant, Bernard Corneille a commenté : « Je regrette qu’il parte car, certes c’était un élu d’opposition, mais il s’est toujours comporté de manière constructive, jamais frontale et nos échanges ont toujours été courtois, ce qui est appréciable. On partageait des idées même si certaines autres s’opposaient. Nous avions également des choses en commun comme le sport et particulièrement le rugby et on s’est souvent rencontrés autour de manifestations. C’est quelqu’un que j’ai appris à apprécier ».
Sur ses deux ans au conseil, Cédric Nadotti estime avoir apporté « plus que certains en un mandat ». Il souligne : « Et puis finalement, on n’a pas grand chose à lui apprendre à Bernard. Si on prend son programme et si on reprend le nôtre, il n’y a pas une si grande différence que ça et on peut reconnaître que la mairie, la population, et diverses choses à Othis sont bien gérées… Critiquer le PLU n’est pas constructif et d’ailleurs je l’ai validé. Mon ancienne liste râle après les logements sociaux, mais le PLU, ce n’est pas que ça. Par exemple, on va désenclaver le centre commercial avec la route qui va s’ouvrir et on pourra faire le tour pour aller à Intermarché et ne pas se perdre pour y arriver par hasard. De plus, avec l’ouverture de Carrefour à Saint-Mard, c’est la mort des commerces d’Othis si jamais on n’ouvre pas. C’est inclus dans le PLU, alors ça inclut aussi des logements sociaux. C’est pour tout le monde pareil. Rouvres a construit, Marchémoret aussi, Dammartin… Les gens qui s’opposent à la construction de logements sont également ceux qui voudront des logements pour leurs enfants plus tard… »
Cédric regrette malgré tout de ne pas aller au bout du mandat. Il est bien sûr remplacé à son poste de conseiller municipal.