Mitry-Mory ► La République en Marche veut « faire un meilleur score pour les municipales » mais « n’est pas encore candidate »

La République en Marche qui a créé son comité local à Mitry-Mory, mardi 29 mai, veut faire un meilleur score aux municipales qu’aux élections de 2017 mais n’annonce pas encore sa candidature.

William Gallé, le responsable du comité local de LREM de Mitry-Mory, affirme « ne pas penser encore aux municipales » : « Nous voulons simplement rencontrer les habitants, nous faire connaître et élaborer ensemble un projet citoyen ». Pourtant, c’est quand même deux députés, Rodrigue Kokouendo et Michèle Peyron, ainsi que le président du comité départemental de LREM, Laurent Moretti, qui ont fait le déplacement, mardi, à la salle Desnos pour le lancement du comité local du parti présidentiel. L’élection de 2020 semble bien être dans toutes les têtes.

D’ailleurs William Gallé a déjà défini ses objectifs : « Nous voulons faire un score meilleur que celui de la présidentielle et des législatives ». En 2017, Emmanuel Macron était arrivé en troisième position avec  19,68 % des voix au premier tour et Rodrigue Kokouendo avait obtenu 24,10% des voix.

La réunion a eu lieu en même temps que le conseil municipal mais selon William Gallé, la concomitance des agendas n’est qu’une « simple coïncidence ». Le cadre en assurance de 39 ans assure : « Nous ne sommes pas dans une opposition réelle mais dans une volonté de construire. Nous ferons des démarches vers les élus et assisterons aux prochains conseils municipaux ». 

Comité d’accueil

La stratégie ne semble pas fonctionner pour le moment puisqu’un comité d’accueil, composé d’élus et de militants du Front de Gauche, s’est formé devant la salle. Guy Daragon, conseiller municipal de la majorité, indique : « Nous venons rappeler au député Kokouendo que le  gouvernement qu’il soutient veut fermer trois classes à Mitry ». D’autres protestataires ont collé des affiches dénonçant la politique du gouvernement.

Rodrigue Kokouendo a bien tenté de « tendre la main » aux manifestants, en vain. Le député confie : « Ils n’ont pas voulu me serrer la main. Je trouve cela regrettable. Ce n’est pas digne de l’esprit républicain. Il y a une incompréhension. Il ne faut pas confondre la politique locale et nationale. Nous sommes dans une démarche inclusive ». Le parlementaire dénonce enfin  « un schéma politique à l’ancienne ».

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