Parents en enseignants ont eu droit à une visite du collège provisoire de Magny-le-Hongre, mercredi 23 mai. La réunion d’information proposée par l’Education nationale voulait rassurer quant aux craintes que le provisoire dure plus longtemps que prévu.
A la suite à la fermeture du collège Claude-Monet de Bussy-Saint-Georges dont les bâtiments présentaient un danger pour les usagers, le Département a ouvert un collège provisoire à Magny-le-Hongre.
Les incertitudes et les questions étaient nombreuses à la réunion, mercredi, et les représentants de l’Education nationale et du conseil départemental, dont Daisy Luczak, vice-présidente chargée de l’éducation et des collèges, et Anne-Laure Fontbonne, vice-présidente chargée des bâtiments départementaux, avaient fort à faire pour satisfaire les attentes de leurs interlocuteurs. Daisy Luczak explique : « Nous étions face à une situation exceptionnelle et il a fallu agir dans l’urgence. Malgré un investissement de un million d’euros, tout n’est pas parfait ».
Le conseil d’administration du collège du 10 avril a tourné court, l’expertise judiciaire des bâtiments du collège de Bussy-Saint-Georges n’est pas terminée. Il est difficile d’avoir des certitudes et, comprenant les inquiétudes et les interrogations, les représentants du département ont reconnu qu’il était nécessaire de « bien communiquer ».
« Nous avions deux choix, expliquent encore les responsables. Nous pouvions répartir les 540 élèves dans d’autres établissements ou bien mettre en place dans l’urgence de nouveaux locaux. C’est cette dernière solution qui a été retenue et les anciens bâtiments préfabriqués du collège provisoire de Magny-le-Hongre, qui étaient inoccupés depuis plusieurs mois, ont fait l’objet depuis octobre 2017 d’importants travaux d’amélioration pour un montant de 600 000 euros. Cependant la situation est loin d’être parfaite et de nouveaux travaux sont en cours ou prévus, portant l’investissement du département à un million d’euros ».
Bussy-Saint-Georges compte actuellement trois collèges, dont le collège Claude-Monet. Compte-tenu de l’accroissement de la population, un quatrième établissement verra le jour et sera livré pour la rentrée 2020. Les élèves du collège Claude-Monet y seront « bien sûr prioritaires ».
Catherine Del Gamba, présidente de l’Association « Avenir Monet » qui défend l’avenir des enfants et relaie les interrogations des parents, s’inquiètent : « Que se passera t-il si le quatrième collège n’est pas prêt ? Où sera-t-il construit ? Beaucoup de familles ont choisi d’habiter à Bussy pour la proximité des écoles et collèges ».
Les effectifs baissent et on ne peut prévoir ce qui va se passer sur trois ou quatre ans. Les enseignants craignent également que des postes soient supprimés au collège Claude-Monet.
Malgré toutes les difficultés, la principale du collège Claude-Monet a assuré : « Les élèves se sentent plutôt bien ».