Douze jardins familiaux viennent d’être attribués par l’équipe municipale de Lagny-sur-Marne. L’opération a eu lieu par tirage au sort. Une réunion d’information s’est tenue en mairie, mercredi 23 mai. Les heureux gagnants pourront planter leurs premières graines début juillet.
Il y aura bientôt douze jardiniers rue de la Petite Sente Verte à Lagny-sur-Marne. La municipalité vient de tirer au sort douze candidats sur les trente dossiers déposés pour l’attribution des nouveaux jardins familiaux. Parmi les heureux gagnants figure Malika qui n’en revient toujours pas. Elle a emménagé rue Saint-Denis à Lagny avec son compagnon, il y a un an : « Nous avons reçu un courrier, le 14 mai, nous annonçant la bonne nouvelle. Nous voulions plus que les framboisiers et les fraises qui poussent sur notre balcon. Pour la première année, on a prévu de planter des carottes, des courgettes, des pommes de terre et surement un peu de salades ».
Ludivine, entourée de ses jardiniers en herbe âgés de 7 ans, 5 ans et 18 mois, est ravie : « Les fruits et les légumes coûtent cher, surtout pour les familles nombreuses. Je vais me mettre à jardiner avec les enfants. Ils sont pressés d’aller arroser et cueillir. Je compte leur faire un petit carré avec un coin fleur. Nous avons prévu de faire pousser des tomates cerises, des fraises et des pommes de terre ». Pour les novices du potager, deux formations de deux heures, dispensées par un intervenant extérieur, sont prévues à partir du 10 juin : l’objectif est de répondre à la charte « zéro phyto » en utilisant des engrais autorisés pour la culture bio.
L’équipe municipale, qui a retenu uniquement les dossiers « complets et motivés », propose de louer le lopin de terre de 75 m² pour 90 euros par an, contre 120 euros pour une surface pouvant aller jusqu’à 101 m2. Chaque parcelle est raccordée au réseau d’eau public, clôturée, dotée d’une cabane de jardin, d’un composteur et d’un récupérateur d’eau. Les jardiniers disposeront d’un parking de cinq places et d’un abri de vélo. Coût de l’opération : 250 000 euros, entièrement financés par la Ville. Monique Camaj, adjointe au maire pour l’urbain et coresponsable du groupe d’élus Urbavert, explique : « Le projet, c’est d’abord une intention de campagne. Dans notre projet d’aménagement et de développement durable, la première ligne de conduite consiste à favoriser les espaces verts publics et privés de la commune. Ligne que nous avons développée dans notre plan local d’urbanisme. Le dispositif a aussi une vocation sociale pour permettre aux familles vivants en appartement de pouvoir cultiver leur potager et adopter une démarche éco-responsable ».
Rassurer les riverains
Au regard du calendrier du jardinier, la saison est déjà bien avancée pour espérer récolter tomates et haricots verts dès l’été. Monique Camaj précise : « Il a fallu nettoyer, débroussailler, évaluer la qualité de la terre, faire appel à un géomètre ainsi qu’à un cabinet d’expertise pour borner et découper les parcelles. Cela a pris du temps. Et puis dans le voisinage, il a fallu apaiser quelques craintes : celles d’assister à des barbecues dans les nouveaux potagers et donc à des nuisances sonores. Qu’on se rassure, il s’agit de jardins familiaux et non de jardins partagés. Les parties communes sont réduites afin de ne pas favoriser les regroupements. Les douze familles sélectionnées sont désireuses de cultiver dans le respect de l’environnement ».
La municipalité espère pouvoir dresser un bilan positif en 2019 pour pouvoir lancer en 2020 un projet similaire dans le parc Saint-Jean (site de l’ex-hôpital), mais cette fois avec des jardins partagés, absence de voisinage oblige.