La TEOM (Taxe d’enlèvement des ordures ménagères) va réapparaître cette année sur la feuille de l’impôt foncier des habitants des vingt communes de Plaines et monts de France. La décision a été votée, lundi 9 avril, par le conseil communautaire.
Ça y est : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères revient sur la feuille d’imposition foncière des habitants. A sa création, en 2013, la CCPMF (communauté de communes Plaines et monts de France) a bénéficié de recettes qui ont permis d’exonérer ses habitants de la TEOM. Son taux avait alors été voté à zéro par l’interco. Mais au 1er janvier 2016, suite au redécoupage administratif, la CCPMF s’est retrouvée amputée de dix-sept de ses membres, avec vingt communes à potentiel fiscal limité. Depuis, le déficit annuel se chiffrerait à trois millions d’euros. La fixation du taux 0 % de la TEOM a été remise en cause et votée à 16,80 % par le conseil communautaire du 9 avril dernier. La taxe sera donc réintroduite dès cette année dans l’impôt foncier des habitants rattachés à la CCPMF.
Dans le dernier magazine paru de l’interco, Jean-Louis Durand, président de la CCPMF, a expliqué les raisons de son rétablissement : « Pour ne pas pénaliser ses administrés, la CCPMF a, depuis 2016, compensé ce déséquilibre en ayant recours à ses fonds de réserve plutôt qu’à l’impôt. Aujourd’hui, cette épargne s’épuise et l’intercommunalité n’a plus d’autres choix que de rétablir la TEOM afin d’assurer l’équilibre budgétaire nécessaire à son fonctionnement ».
L’élu rappelle toutefois que, grâce aux économies réalisées avec l’harmonisation de la collecte et les actions en faveur du recyclage, son montant devrait être équivalent à celui de 2013. Il poursuit : « Bien que douloureux, ce retour en arrière s’avère indispensable si nous voulons éviter que d’autres décisions regrettables nous soient imposées ».
Avec un taux de 16,80 %, la recette de la TEOM devrait rapporter 2,95 millions d’euros. Or le montant total des dépenses est évalué à 3,22 millions d’euros, soit 1,49 million pour la collecte des ordures ménagères, le tri sélectif, les déchets verts, les encombrants et le verre ; le coût du traitement versé au SMITOM s’élevant à 1,73 million. « Si la recette est encore inférieure au coût réel du service, c’est parce que la CCPMF a décidé de voter un taux voisin de celui qui existait en 2013, avant l’exonération » tient à souligner Jean-Louis Durand.
Les vingt communes de la CCPMF : Annet-sur-Marne, Charmentray, Charny, Cuisy, Fresnes-sur-Marne, Iverny, Le Pin, Le Plessis-aux-Bois, Le Plessis-l’Évêque, Marchémoret, Messy, Montgé-en-Goële, Nantouillet, Oissery, Précy-sur-Marne, Saint-Mesmes, Saint-Pathus, Villeroy, Villevaudé, Vinantes.