par Fabrice Rallo, le directeur de cabinet et de la communication du maire de Serris, ne sera plus dans son bureau à partir de jeudi 31 mai. L’homme de l’ombre et chef d’orchestre de l’action de la municipalité part rejoindre la Corse, plus précisément Bastia, laissant derrière lui son empreinte sur Serris et au-delà.
Fabrice Rallo quittera dans quelques jours l’Ile-de-France pour rejoindre celle de Beauté et travailler aux côtés du président de la communauté d’agglomération de Bastia (CAB). L’accent catalan du collaborateur du maire, Philippe Descrouet, manquera certainement dans les couloirs et les bureaux de l’hôtel de ville.
Depuis son arrivée le 18 juillet 2014, Fabrice Rallo a mené, derrière le maire, les actions qui ont transformé la ville de neuf mille habitants. Le dernier grand challenge qu’il a relevé a été d’ailleurs la plus grande reconstitution historique à l’occasion du centenaire de la Grande guerre qui s’est déroulée samedi et dimanche dernier (lire notre article). Il confie : « Ce sera l’un de mes plus beaux souvenirs avec la reconstitution du soixante-dixième anniversaire de la victoire des alliés que nous avons faite en 2015 et l’inauguration de l’école Pierre Perret avec l’artiste en personne ».
Fabrice a également réussi à faire venir de nombreuses têtes d’affiche du monde du spectacle parisien à Serris en débauchant son complice de toujours, le programmateur Thierry Parent. Des stars du one-man-show et de la chanson française ont ainsi défilé sur la scène de la ferme des Communes : Artus, François-Xavier Demaison, Marc-Antoine Le Bret, Baptiste Lecaplain, Christelle Chollet ou encore Bérangère Krief. La prochaine saison culturelle qui doit être annoncée demain, mercredi, sera tout aussi riche et pleine de surprises.
Le Dir’ Cab’ a également manœuvré, grâce à ses contacts politiques en Espagne, pour le jumelage entre la ville de Serris avec celle de Gérone, ville de 100 000 habitants, deuxième ville de Catalogne, connue pour avoir servi de lieu de tournage pour la série « Game of Thrones » et ayant le label mondialement connu au niveau touristique, la Costa Brava.
Durant ses quatre années, Fabrice a tissé des liens avec les élus, les chefs d’entreprises, les habitants et les personnalités de la ville, de l’agglomération et du département. Au moment de l’annonce de son départ, Philippe Descrouet, le maire, sans pouvoir cacher sa tristesse, aurait confié à son collaborateur : « Ton bonheur sera aussi le mien ». Noura Bellili, adjointe au maire, se souvient : « Nous avons tous fondu en larmes ». Pour Henri Pérez, conseiller municipal délégué au sport, Fabrice a été un peu leur « nounou » en politique : « Nous étions des jeunes élus sans beaucoup d’expérience. Fabrice a su mettre de la discipline et a servi de tampon ». Philippe Descrouet est décrit comme un maire exigeant mais qui a validé tous les projets proposés par son collaborateur. « Ça lui a permis de faire sa carte de visite » estime Henri Perez.
Xavier Vanderbise, le vice-président du conseil départemental, a eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois. Il raconte : « Fabrice est un homme particulièrement intelligent, cultivé et plein d’humour. Il a toutes les qualités professionnelles ». Laurent Prugneau, élu de Mitry-Mory, acquiesce : « Fabrice est doté d’une empathie sincère ». Nathalie Karajabarlian, élue de Courtry, décrit un homme qui « sait tout faire », qui a « mille idées à la seconde » et qui « va manquer tant professionnellement qu’humainement ». Elle en veut pour preuve l’acclamation qu’il a reçue du public lors de la reconstitution de la Grande Guerre, le week-end dernier. Noura Bellili précise : « Sa porte était toujours ouverte et il arrivait toujours à nous motiver. Avec le maire, ils ont réalisé tellement de choses ». Claudine Thomas, sénatrice de Seine-et-Marne, assure : « D’humeur toujours égale, il est la jovialité et la convivialité incarnées. Sa disponibilité fait de lui une personne exceptionnelle ».
Le personnel municipal est aussi unanime. Une des assistantes de Fabrice parle d’un chef « exigeant », « qui sait ce qu’il veut », « dynamique » mais aussi « d’une grande âme, sachant trouver les bons mots au bon moment ».
De la culture, Fabrice en a et le féru de théâtre, d’opéra, de spectacle et de peinture a toujours eu à cœur de promouvoir des artistes locaux. Nguyen Tay, artiste-peintre, a participé à la première exposition qui s’est déroulée dans le hall de la mairie en mars 2015. Il se souvient : « Ça a été pour moi la première exposition en France. Fabrice m’avait donné carte blanche pour présenter des œuvres pour la journée des droits des femmes. Cela m’a donné beaucoup de visibilité. Fabrice continue à me suivre et à m’encourager. Il fait les choses avec passion ».
Florent Moreda, membre du club photo de Serris, n’a qu’un mot pour décrire Fabrice Rallo : « corsé », sans allusion à la région de son nouveau poste.
Fabrice Rallo ( à droite) a supervisé l’organisation de la reconstitution de la Grande Guerre.
