L’exposition Light painting, initiée par l’artiste Konte Rast et une trentaine d’habitants, a été inaugurée samedi 5 mai dans la galerie du Cosom à Noisiel. Jusqu’au vendredi 25 mai, les visiteurs pourront y découvrir un regard insolite sur leur ville.
Franck, de son nom d’artiste Konte Rast, 40 ans, est un peintre, graphiste et dessinateur, qui réside à Stains (Seine-Saint-Denis). Il a proposé aux Noisiéliens, entre janvier et février, de créer des œuvres collectives dans différents quartiers de la commune : la cité Menier, les Totems, le bois de la Grange, la ferme du Buisson, l’hôtel de ville, le Luzard, les Deux-parcs…
Le Light painting mélange l’art corporel et l’art visuel et permet de valoriser le patrimoine urbain. Il s’agit de prendre, à la nuit tombée, une photo avec un long temps d’exposition en y effectuant des mouvements de lumière pour qu’ils s’incrustent dans l’image. « L’outil utilisé est l’appareil photo, mais l’approche est plus axée sur le mouvement avec la lampe. Il y a un contraste avec la photo qui fige et le light painting qui est en mouvement. C’est en fait un équilibre entre le mouvement et l’image fixe » explique Franck.
Les ateliers ont rassemblé une douzaine de participants, enfants, adolescents, jeunes adultes et retraités. Si les trois premiers ont pris la forme de balades dans les quartiers de Noisiel, le quatrième visait la création d’une œuvre monumentale et le choix s’est finalement porté sur le square du Lièvre. « C’était le 3 février. Après avoir tracé une fleur de cacao de plusieurs mètres sur le sol [Ndlr : clin d’œil à l’usine Menier qui était implantée sur la commune], les habitants se sont retrouvés, une fois la nuit tombée, pour retranscrire la fleur en lumière grâce à des lampes. L’appareil photo était placé en hauteur, sur le toit d’un immeuble en face. La prise de vue a été faite à 19 h 18, à une sensibilité de 100 ISO et une vitesse d’obturation de 207 secondes » détaille Franck.
« Ce sont les habitants qui ont créé les photos, moi, je n’ai fait que les encadrer. C’est leur expo et non la mienne car mon but était de leur faire découvrir la technique en participant » insiste l’artiste. Alexis Pereira, 17 ans, a travaillé sur seize photos, soit pratiquement toutes : « Je connaissais un petit peu la technique, mais avec Franck je l’ai approfondie ; ça m’a inspiré et j’ai envie de continuer ».
Charlie Maillot, responsable du service culturel de Noisiel, a participé à l’un des ateliers créatifs : « Nous avons eu beaucoup d’aléas avec la neige et la pluie. L’expérience est cependant intéressante car spontanée et sans contrainte : chaque habitant voyait ce que l’on faisait dans la rue et pouvait se joindre à nous ».
Sithal Tieng, adjoint au maire chargé des travaux, espaces verts et nouvelles technologies, a procédé au vernissage de l’exposition. « Le projet a permis à de nombreux Noisiéliens de découvrir ou de redécouvrir leur ville, de se l’approprier et, mieux encore, de la réinventer. L’exposition met à l’honneur Noisiel et ses habitants, unis par la culture » a-t-il déclaré. Un sentiment partagé par Nicole, qui a reconnu être « très touchée par l’exposition car Noisiel est une belle ville ».
Noisiel, lumières sur la ville, exposition jusqu’au vendredi 25 mai, du mercredi au samedi, de 14 heures à 18 heures, au centre omnisports du Luzard (Cosom) 30, cours des Roches. Entrée libre.