Magny-le-Hongre ► Virginie Fleuriel crée sa ligne de maillots de bain : une entreprise entre histoire personnelle et changement de vie

Virginie Fleuriel, une habitante de Magny-le-Hongre, vient de lancer une ligne de maillots de bain anti-UV « made in France ». Sa marque, inspirée de son histoire personnelle, est aussi le début d’un changement de vie. Magjournal a rencontré l’entrepreneur, samedi 21 avril.

L’histoire retiendra que la marque « Virginie Fleuriel » est née sur une plage mexicaine en février 2017. La créatrice était en vacances en famille et se sentait mal dans son maillot anti-UV « tout moche, fabriqué à l’étranger ». Elle se souvient : « Je ne m’y sentais pas à l’aise, pas féminine. Ma fille m’a alors demandé pourquoi je n’en créerais pas un moi-même ».

Trois jours après son retour à Magny-le-Hongre, son projet était lancé. Virginie a initié ses premiers modèles avec l’aide d’une styliste. En même temps, elle a repéré des tissus en Ardèche, a trouvé des accessoires en Normandie et a contacté un atelier à Paris pour l’assemblage et la broderie. Sa marque éponyme est née. 

Lutter contre le cancer

Quelques mois plus tard, samedi 13 avril, les maillots de fabrication 100 % française ont été présentés à Bailly-Romainvilliers lors de l’événement Plus Rose la vie, qui a récolté des fonds pour la recherche contre le cancer, et ce n’est pas un hasard.

L’histoire personnelle de la fondatrice de la marque est en effet intimement liée au cancer de la peau. Virginie confie : « Ma maman est décédée d’un cancer de la peau et j’ai moi-même eu à subir trois opérations chirurgicales pour enlever un mélanome nodulaire, il y a sept ans. Créer ma boîte est avant tout une thérapie. J’avais envie que l’étape devienne une expérience positive ». Se protéger la peau était devenu une obsession, avant même d’être touchée par la maladie. « J’ai acheté les premiers t-shirts anti-UV pour mes enfants lors d’un voyage en Australie, il y a quinze ans. Là-bas, les habitants sont sensibilisés aux effets des rayons ultra-violets à cause du trou de la couche d’ozone » indique l’entrepreneur et mère de trois enfants.

« Made in France »

La créatrice s’est orientée vers le « made in France » pour le choix des matières, des accessoires. « Nous avons un savoir-faire extraordinaire et il n’était pas question pour moi de faire produire à l’étranger » insiste t-elle. Les vêtements de bain sont constitués de matières innovantes, de qualité Oeko Tex avec un indice de protection UPF 50+. Pour la fabrication, des produits fiables et respectueux de l’environnement sont utilisés. Le tissu donne un effet seconde peau respirant, sèche rapidement, résiste au chlore et à l’eau de mer en perdant seulement 17% d’élasticité contre 70% pour une structure maillée traditionnelle après soixante heures de bain. 

Virginie verse, pour chaque achat, deux euros à l’institut Gustave-Roussy, le centre européen de lutte contre le cancer situé à Villejuif (Val-de-Marne). 

 

Sun-Lay Tan

Rédacteur en chef

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