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Le maire de Noisiel, Mathieu Viskovic, a dîné chez Françoise, une habitante du quartier du Luzard, jeudi 12 avril. Les participants ont abordé des thèmes qui touchent leur vie quotidienne.
Mathieu Viskovic s’est rendu à l’invitation de Françoise, un bouquet de fleurs à la main. Il a été reçu par cinq autres habitants de Noisiel : Pamphile, Jeanne et Jean-Paul, habitants de la Ferme du Buisson, Simone qui vit au Luzard, Miguel-Tigas, une habitante de la Pièce au Chat. Chaque invité avait préparé un plat et des questions. Tout au long de la soirée, les accras de morue, le taboulé, la salade macédoine ont côtoyé les préoccupations : la propreté, la sécurité, le commerce de proximité et la santé ont été évoqués par les convives. Le maire précise : « Les discussions se déroulent sans filtre, il n’y a pas d’ordre du jour ». Ainsi, le maire et Françoise ont pu échanger quelques mots sur le philosophe Alain avant de passer à table.
A l’apéritif, Jeanne et Jean-Paul ont commencé par faire part de leurs inquiétudes sur l’avenir du site Nestlé et les conséquences du départ de la multinationale sur la fiscalité locale. Le maire a assuré : « Il n’est pas question de laisser le site en friche. Nous réfléchissons à différents projets ».
Simone avait préparé une liste de questions dont certaines collectées auprès de ses voisins et des convives. « Nous avons fait ça sérieusement » indique Françoise. L’entrée a été consacrée aux questions de sécurité. Mathieu Viskovic a réaffirmé ses positions sur les caméras de vidéo protection : « Nous avons pu constater leur efficacité dans le quartier du Cours des roches, les dealers sont partis ». Il reconnait pourtant : « C’est un bel outil mais ce n’est pas la recette miracle ».
Le maire a également confirmé le renforcement de la police nationale grâce la police de sécurité quotidienne, avec dix à vingt agents supplémentaires, à partir de janvier 2019. Quatre policiers municipaux viennent également d’être recrutés.
Les problèmes de propreté et d’incivilité ont également été évoqués à table avec « les sacs plastiques qui volent » et « les dépôts sauvages ».
Au moment du plat de résistance, le maire a confirmé que le quota de logements sociaux est largement dépassé : « Le taux, 43 %, est le plus important de toute la communauté d’agglomération. Nous voulons faire venir des nouveaux habitants avec un fort pouvoir d’achat. Il y a un enjeu de mixité sociale dans les écoles et dans les commerces ».
Françoise en a profité pour regretter le manque de diversité dans les commerces : « Il n’y a pratiquement que des fast-foods. J’aimerais bien qu’il y ait une boucherie traditionnelle ». Le maire a répondu : « Mon prédécesseur avait déjà préempté des commerces mais on ne peut racheter tous les baux. Pour qu’il y ait des nouveaux commerçants, il faut des nouveaux habitants avec de nouveaux modes de consommation. Ça va se faire mais il faut du temps ».
Mathieu Viskovic a pris en compte les remarques de Françoise sur la vie des seniors à Noisiel : un « deuxième bus » pour les emmener faire des courses, les sorties et les fêtes. Le maire a aussi fait une mise au point sur les subventions aux associations : « Il y a un contrat d’association. La subvention a une partie fixe et une partie variable. Nous étudions chaque année les bilans ».
Pour les sorties à la mer, l’élu a défendu la décision de ne pouvoir en bénéficier qu’une année sur deux : « Il faut que ce soit ouvert à tout le monde ». Les tarifs resteront à 8 euros par adulte et 4,40 euros par enfant.
Au fromage, le maire a rappelé ses projets pour la place de la halle du marché, sur le site de la Casden, à la maison de la RATP et à la Bourse du travail qui va être démolie : « L’idée est de construire une résidence avec 80 logements, des bureaux et des commerces. La Bourse du travail devrait déménager à Champs-sur-Marne. L’agglomération est en train de chiffrer le transfert ».
Au dessert, le successeur de Daniel Vachez s’est un peu livré sur son parcours politique et a décrit sa fonction : « C’est difficile mais je l’ai voulu ». Il a voulu casser les idées reçues sur la politique en rencontrant des enfants de Noisiel : « Ils m’ont demandé si je roulais en limousine et si je vivais dans un palace ».
Il s’agissait, jeudi, du sixième dîner chez l’habitant depuis décembre 2017. Après chaque rencontre, le maire fait intervenir le service municipal à même de régler le problème évoqué ou redirige le demandeur vers l’administration compétente. Un autre dîner a été programmé pour hier, lundi 16 avril, dans le quartier du Potager.
