Stéphane Jabut (PS) a provoqué un tollé, mercredi 11 avril, à Dammartin-en-Goële, lorsqu’il a mis en doute l’intégrité des élus majoritaires, à l’exception de Micheline Rivet, première adjointe au maire. Ce soir-là, le conseil a approuvé le budget de la commune.
Stéphane Jabut, ancien maire de Dammartin et maintenant dans l’opposition, a pris la parole pour expliquer, mercredi soir, les raisons pour lesquelles son groupe voterait contre le budget. « Je salue madame Rivet et lui souhaite bon courage, elle qui est l’un des seuls membres de votre équipe à servir l’intérêt général et non à se servir » a-t-il commencé, s’adressant au maire, Michel Dutruge, et à sa première adjointe, Micheline Rivet.
La phrase malheureuse a aussitôt soulevé l’indignation des élus de la majorité. « Quoi, je ne fais rien pour la ville, moi ? » a bondi Vincent Clavier, adjoint à l’éducation. « Monsieur Jabut, vous mettez en doute l’intégrité des gens. Ce sont des insultes, de la diffamation et je vous demande de vous excuser » s’est exclamée Véronique Havel, adjointe à la sécurité. « Ce n’est pas parce que j’ai la délégation aux affaires sociales que je suis une sainte avec une auréole sur la tête. Je proteste vivement par rapport à mes collègues qui fournissent un travail important pour la commune et les Dammartinois » a réagi Micheline Rivet.
Le maire, Michel Dutruge, a pris la parole à son tour : « C’est lamentable. Vous savez très bien que notre priorité se situe au niveau des groupes scolaires puisque c’est ce que vous n’avez jamais fait. On n’ira pas plus loin car votre comportement et la diffamation se passent de commentaire ».
Le calme revenu, Stéphane Jabut a poursuivi : « Vous baissez les subventions aux associations de 44 000 euros et le budget des fournitures scolaires de 10 000 euros alors qu’il y aura certainement plus d’enfants scolarisés dans les écoles publiques à la rentrée 2018. Vous baissez le budget de maintenance, d’entretien des voiries, des réseaux et bâtiments publics de 110 193 euros alors que vous n’avez de cesse, depuis quelques mois, de dénoncer l’état des bâtiments publics. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. De plus, malgré la baisse de la masse salariale de 200 000 euros prévue cette année, le ratio masse salariale sur dépense de fonctionnement est mauvais, avec 57 % ».
Les principales dépenses courantes d’investissement seront, cette année, de 697 000 euros pour la voirie, les acquisitions informatiques pour les écoles (82 000 euros), le mobilier scolaire (48 900 euros), l’entretien des bâtiments sportifs (141 000 euros), les écoles (110 000 euros), les bâtiments publics (553 000 euros), dont la salle Louis-Lumière et la villa de Gesvres. Les opérations spéciales porteront sur la première tranche de l’aménagement en liaison douce du chemin du Petit-puits (200 000 euros), la première tranche du nouveau cimetière (716 000 euros) et la mise en sécurité de l’hôtel-Dieu (230 000 euros).
« Afin de limiter la pression fiscale, il est proposé au conseil de ne pas modifier les taux d’imposition des taxes directes locales 2018 » a précisé Sylvain Messiaen, adjoint aux finances. Les taux s’établissent donc à 17 % pour la taxe d’habitation, 22,50 % pour la taxe foncière sur le bâti et 75,03 % sur le non bâti.
Le maire et ses deux adjointes, Micheline Rivet et Véronique Havel