Dans sa dernière lettre d’information adressée jeudi 12 avril aux habitants, l’ex-maire de Bussy-Saint-Georges tacle à nouveau la gestion de son successeur et ancien premier adjoint, Yann Dubosc.
Une fois de plus, Chantal Brunel s’insurge contre la gestion de la ville par Yann Dubosc : « On va vous promettre des aides de l’Etat, mais l’Etat n’a plus d’argent. On va vous promettre des investissements privés pour construire les nouveaux équipements publics, mais le privé ne fait rien bénévolement et en retire toujours un avantage, parfois en conflit avec les souhaits des habitants ».
L’ancien maire de Bussy ne se prive pas de rappeler que « la baisse des impôts figurait en bonne place dans la propagande électorale de Yann Dubosc en 2016, mais qu’elle a été vite oubliée alors que la ville se classe parmi les villes où les impôts foncier sont les plus élevés ».
Elle pointe l’augmentation des dépenses, dont la plus grosse part, selon elle, reviendrait au personnel communal (plus 1,2 million d’euros) et la hausse des honoraires d’avocats « alors que les négociations sur les PPP (Partenariat public privé) et les gros fournisseurs sont terminées ». Elle déplore la baisse des subventions aux associations, CCAS et à la Caisse des écoles, pour 220 000 euros.
Chantal Brunel égratigne également le maire sur sa présidence à Eparmarne : « Les intérêts de notre ville sont en opposition avec ceux de l’Etat incarné par Epamarne. Le rôle du maire de Bussy est d’utiliser ses pouvoirs de premier magistrat afin de s’opposer aux intérêts financiers d’Eparmarne, et non de livrer notre ville aux promoteurs avec ce projet gigantesque de 6 000 nouveaux logements ».
Chantal Brunel rappelle son opposition à l’urbanisation de la ferme de la Jonchère : « Contrairement à ce que Yann Dubosc a toujours affirmé, le différend a probablement été plus important dans sa trahison que la subvention au club de foot ». Elle poursuit : « Le projet de l’hôtel du Golf, propriété privée, respectait toutes les obligations légales et en particulier le PLU, avec la construction de 130 logements, dont 30 maisons, alors que le PLU en permettait 250. Validé par les services de l’Etat, je ne pouvais pas m’y opposer. Lors de sa campagne 2016, Yann Dubosc a menti aux Buxangeorgiens en promettant de supprimer ce projet. En revanche, il veut les prendre par surprise pour la ferme de la Jonchère ».
Yann Dubosc a répondu, samedi 14 avril, via son Facebook : « Si l’Etat nous y oblige, nous déciderons tout de même du rythme des constructions, de l’architecture. Nous y placerons les équipements publics et privés (pôle ludique, pôle de santé et école internationale) nécessaires aux Buxangeorgiens, sans recourir à l’emprunt et donc à l’impôt. Nous ferons venir les entreprises créatrices d’emplois sur les 85 hectares de La Rucherie (terrains de Bussy, côté Ferrières). Ces richesses nous appartiennent et seront réinvesties pour notre commune. Les mensonges, l’aigreur, la rancœur, je les laisse aux vieilles lunes qui ont fait tant de mal à Bussy et que vous avez rejetées par vos votes. Et si l’on parle chiffres, voici ceux des frais d’avocats de l’ex-maire de 2014 à 2016 pour un montant de 571 541,17 euros (dont 380 000 à un seul cabinet), alors que l’exercice 2017 affiche 73 272,89 euros ».
A propos de la dette et des subvention, le maire poursuit : « Le désendettement de notre ville est salué par les organismes bancaires qui nous attribuent une très bonne note. En quatre ans, nous avons rétabli une situation financière faisant sortir Bussy des villes les plus endettées de sa strate, ce qui est un fait exceptionnel. Je revendique ce bilan qui est le résultat visible de l’action de l’actuelle majorité municipale. Des esprits chagrins se répandent sur les réseaux sociaux pour dénoncer une gestion et une gouvernance qu’ils n’ont jamais été capables de mettre en œuvre. Certains, qui ont été maire, s’emmêlent dans les chiffres et la compréhension des documents budgétaires. Des postures sans convictions, qui amènent cette opposition à voter contre les recettes du budget (!), mais surtout contre les subventions aux associations, au CCAS et la Caisse des écoles. Les intéressés apprécieront ».
Yann Dubosc conclut : « Mon équipe et moi-même avons une vraie vision du développement de Bussy, allant de la gestion quotidienne de nos vies, car nous habitons Bussy (propreté, sécurité, fiscalité), aux grands projets que nous attendons tous pour faire rayonner la ville que nous aimons ».