Un immeuble ancien situé au 9 et 11 de la rue du Tan à Meaux a été intégralement rénové. Les appartements à vendre ont du cachet, leur prix aussi. Le maire, Jean-François Copé a visité les lieux, vendredi 6 avril.
L’immeuble abrite huit logements et un local commercial de 58,5m². Les appartements sont vendus à 4 200 euros le mètre carré, un prix plus élevé que la moyenne du quartier de la cathédrale qui est de 3 000 euros. Le promoteur, Profimob, explique : « Les coûts supérieurs s’expliquent par le cachet que présente la résidence et les sommes engagées dans cette restauration lourde. Toutefois, les prix affichés à la location s’inscriront dans le marché local, l’important taux de défiscalisation Malraux permettant justement aux investisseurs d’équilibrer leur acquisition sans faire gonfler les loyers ».
Pour, le maire, Jean-François Copé, « l’opération de restauration immobilière remplit ses objectifs de remise sur le marché de logements, puisqu’à ce jour, cinq listes d’immeubles (84 immeubles au total) représentant environ 330 logements ont fait l’objet d’un arrêté de déclaration d’utilité publique de travaux. Ces immeubles font l’objet d’un suivi permanent par les services municipaux jusqu’à la réalisation de travaux globaux de restauration. Nous avons à cœur de bâtir un centre-ville dynamique, attractif, animé car nous voulons que le cœur de Meaux soit un lieu de rassemblement des Meldois et un lieu de commerce irremplaçable. Il est très important pour cela d’offrir à nos concitoyens un cadre propre et embelli en valorisant notre patrimoine bâti ».
L’opération de restauration immobilière est un dispositif mis en place pour rénover en profondeur les immeubles du centre ancien. Des travaux sont prescrits sur certains immeubles à travers une déclaration d’utilité publique de travaux (DUP). Les propriétaires et investisseurs qui engagent des travaux peuvent bénéficier du dispositif fiscal Malraux, garantissant un investissement sécurisé à forte rentabilité.
et d’un vestige médiéval
Une série d’aléas a perturbé les travaux. Un permis de construire pour rénovation de l’immeuble avait été accordé le 1er août 2013 à Profimob, l’actuel propriétaire, mais les travaux ont débuté en juillet 2015 car il a fallu attendre que la moitié des logements soient vendus. Après la déconstruction de la partie arrière de l’immeuble, la démolition de la façade à pans de bois s’est également imposée car les pans étaient trop endommagés pour être maintenus. L’état de dégradation irrémédiable avait été constaté lors d’une visite de chantier avec l’architecte des Bâtiments de France et la direction de l’urbanisme. La façade à pans de bois a été reconstruite à l’identique comme le prescrivait le permis de construire.
Par ailleurs, la découverte d’un vestige de l’ancien rempart de la ville de Meaux par les ouvriers, en janvier 2016, a mis le chantier à l’arrêt en attendant les consultations de la direction des affaires culturelles et du service régional d’archéologie (SRA). Profimob a ensuite reçu, le 19 mai 2016, l’autorisation du SRA de poursuivre le chantier, moyennant l’obligation de conserver l’élément de l’enceinte mis au jour. Ainsi, un appartement de type deux pièces a été transformé en studio et un permis de construire modificatif a dû être déposé.