Le conseil communautaire du Pays de Meaux a approuvé, vendredi 6 avril, le budget primitif qui prévoit d’investir cinq millions d’euros dans les projets de la collectivité, laquelle doit cependant surveiller ses dépenses de fonctionnement sous peine de pénalités.
Comme l’avait annoncé le débat d’orientation budgétaire, le budget 2018 de la CAPM (communauté d’agglomération du Pays de Meaux) « ne fait pas dans l’originalité mais dans l’efficacité ». Aussi, Jean-François Copé, le président de la communauté d’agglomération, a indiqué : « Nous n’avons pas de grands projets dans lesquels investir cette année, rien de l’ampleur de la rénovation de la piscine Frot l’année dernière ».
Jean-François Parigi, député et conseiller communautaire, est intervenu lors du conseil : « Nous devons rester prudents car l’Etat a mis en place ‘le dispositif de Cahors’ qui prévoit une pénalité de 1,7 million d’euros pour les collectivités dont le taux d’augmentation des dépenses de fonctionnement dépasserait les 1,2% si celles-ci dépensent plus de 60 millions d’euros par exercice. Nous n’en sommes pas loin avec nos 52 millions… C’est une nouvelle preuve de la volonté de l’Etat de réduire l’autonomie des collectivités territoriales ».
Les investissements décidés par la CAPM relèvent essentiellement de la volonté de suivre la croissance démographique et le développement économique que connaît le territoire. Ainsi, le conseil a prévu de financer les travaux d’entretien et de rénovation dans les écoles. Il est aussi question de l’apport d’une aide financière au développement des transports.
La CAPM peut investir car elle dégage une épargne nette suffisante à chaque exercice. Elle constitue ses recettes à 74,1% avec les impôts et les taxes, 18,8% avec les dotations et les subventions accordées par l’Etat, et 6,4% avec les produits réalisés par ses services, et 0,73% au titre d’autres recettes. Il est à noter que la dotation globale de fonctionnement (DGF) attribuée par l’Etat au Pays de Meaux est en augmentation par rapport à l’année dernière (8,6 M d’euros en 2018 contre 7,8M en 2017). Cependant, la dotation perçue reste en baisse de 12,5% par rapport à l’exercice de 2013. De plus, Jean-François Copé a souligné : « Encore une fois, nous n’augmentons pas les taux fiscaux que nous pratiquons ».
Les recettes réelles de fonctionnement de la communauté s’élèvent à 54,8 millions d’euros, réalisant au passage une augmentation de 1,43% par rapport à l’année dernière.
Il s’agit à présent d’utiliser les recettes. La communauté entend composer ses dépenses à 30% avec des charges à caractère général, à 23,2% avec des charges de personnel, à 5% avec des autres charges de gestion courante, à 40,2% avec des atténuations de produits, soit par exemple, un remboursement à des administrés.
Les dépenses réelles de fonctionnement de la CAPM s’établissent ainsi à 51,8 millions d’euros, soit une augmentation de 1,28 par rapport à 2017.