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La traditionnelle exposition des belles anciennes s’est tenue à Chelles, du samedi 28 avril au mardi 1er mai, composant un joli bouquet de 1 300 véhicules de rêve dans l’enceinte de la jardinerie Laplace.
Il était difficile de circuler, mardi 1er mai, route de Montfermeil, et quasiment impossible de trouver une place près de la jardinerie Laplace. Dans son uniforme de gendarme, Sébastien Grenier, 48 ans, venu de Fontenay-Trésigny, n’était pas là pour faire la circulation, mais pour exposer sa Méhari de 1981.
Dans sa voiture, une version commerciale qu’il a acquise en 2016 et transformée en quatre places, on trouve une radio de la gendarmerie et une malle au nom du maréchal des logis-chef Cruchot, le héros incarné par Louis de Funès dans la série du gendarme de Saint-Tropez. La voiture de Sébastien est en fait la réplique de celle utilisée dans « Le Gendarme et les extra-terrestres » et « Le gendarme et les gendarmettes », les deux derniers opus de la saga du truculent militaire. La vraie est restée dans le Sud, chez un collectionneur. « L’achat de la voiture, les réparations, la peinture et quelques accessoires de protection, comme les mains-courantes et le protège pare-choc, m’ont coûté 25 000 euros » confie Sébastien.
Véhicule de loisirs léger et agile, la Méhari a été lancée par Citroën en mai 1968, il y a tout juste cinquante ans, avant que sa fabrication ne soit stoppée en 1987. Sa carrosserie est en plastique ABS et son moteur de 602 cm3 repose sur un châssis modifié de 2 CV. Un rêve de jeunesse pour Sébastien qu’il a fini par concrétiser : « Cela me tenait d’autant plus à cœur que j’ai effectué mon service militaire dans la gendarmerie en 1988 et que j’ai passé mon permis sur une Méhari ». Véritable adjudant-chef de réserve dans la gendarmerie, il en est d’autant plus fier qu’il participera, du vendredi 5 au mardi 8 mai, au grand rassemblement du cinquantenaire qui réunira un millier de Méharis à Amboise (Indre-et-Loire).
Cette année, Laurent Laplace disposait de cinq hectares, soit un hectare de plus qu’en 2017, pour exposer les belles anciennes et permettre aux visiteurs d’admirer tout à loisir leurs chromes et calandres. Les pépites mécaniques foisonnaient, allant de la populaire Renault type AX de 1908 à la légendaire Ford Gran Torino, héroïne du film éponyme de Clint Eastwood sorti en 2008, en passant par les plus beaux fleurons des grandes marques automobiles mondiales.
En 1998, pour la première exposition, il y avait trois voitures. En 2017, elles étaient 1 200 et, mardi, 1 300. Au fil des éditions, le nombre des visiteurs a lui aussi grimpé en flèche, atteignant 5 000 durant le week-end. « Pour la vingtième édition, trente-cinq clubs représentant les grandes marques automobiles sont venus de toute la France. C’est un véritable raz-de-marée. Pour célébrer les vingt ans, on a fait, dimanche soir, un feu d’artifice suivi d’un bal » s’enthousiasme Laurent Laplace qui n’en revenait toujours pas de l’affluence record des visiteurs. « On aura encore un peu plus de place l’an prochain car on a racheté le terrain près du magasin Intermarché » ajoute le pépiniériste.
« C’est l’une des plus grandes concentrations en France, un rendez-vous incontournable et, du fait de ses vingt ans, il était hors de question d’être absent » lâche Stéphane, exprimant le sentiment général des participants. Au volant de sa Renault 4L Savane de 1987, le quinquagénaire tremblaysien reconnaît volontiers « qu’il roule au plaisir ».