Claye-Souilly ► Grève : les salariés de Carrefour ont bloqué l’accès de l’hypermarché

Les salariés de l’hypermarché Carrefour de Claye-Souilly ont empêché l’accès du magasin aux clients, samedi 31 mars. Ils protestaient contre le plan de transformation « Carrefour 2022 » présenté par leur patron, Alexandre Bompard.

Les clients de l’enseigne numéro un de distribution n’ont pas pu faire leurs courses, samedi. Quelques minutes avant l’ouverture du magasin, les salariés grévistes ont bloqué les accès et ont manifesté devant les caisses de l’hypermarché. Siffets et mégaphones ont résonné toute la journée. Les clients ont dû rebrousser chemin ou ont fait leurs achats dans les boutiques du centre commercial.

Marie-Louise, déléguée syndicale Force ouvrière, explique les raisons du mouvement : « Nous protestons contre les licenciements prévu par le plan Bompard,  2 400 dans les sièges, 2 700 dans les magasins Dia et près de 10 000 dans les hypermarchés ». Le projet prévoit aussi des départs volontaires dans les stations services. Un salarié sur dix du groupe Carrefour risquerait de perdre son emploi selon les organisations syndicales.

Baisse de la prime de participation

Les salariés grévistes demandent également le rétablissement de la prime de participation de 500 euros. Celle-ci a été divisée par dix et ne représente plus que 57 euros. « Pendant ce temps, les actionnaires continuent à se partager plus de la moitié des bénéfices, soit plus de 500 millions d’euros » indique un autre syndicaliste du magasin de Claye. Les employés s’inquiètent aussi du passage progressif des magasins en location gérance et de la baisse de 100 000 m² des surfaces des rayons non-alimentaires.

Face à la concurrence du e-commerce

Alexandre Bompard, le patron de Carrefour depuis l’été dernier, a présenté le 23 janvier un plan sur quatre axes pour faire face à la concurrence du e-commerce : « le déploiement d’une organisation simplifiée et ouverte », « le gain en productivité et en compétitivité », « la création d’un univers omnical de référence en développant le drive » et « la refonte de l’offre au service de la qualité alimentaire ».