Les inondations sont finies. Il est temps pour la municipalité de Lagny-sur-Marne de dresser le bilan et celui-ci s’annonce plutôt salé, avec une facture totale de 400 000 euros.
Les élus ont eu communication du bilan de la crue de la Marne lors du conseil du jeudi 29 mars. « Avec les dernières inondations, nous avons atteint la cote de 1983. A l’époque, il y avait eu dix centimètres de plus que cette année. Il faut savoir que si nous avions atteint ce niveau, plus de trois mille personnes auraient été touchées » a précisé le maire, Jean-Paul Michel.
Le coût des inondations et des reprises des désordres se chiffre à 400 000 euros pour Lagny. Après avoir paré à l’urgence de la crue, la Ville a dû s’occuper de la décrue. L’opération a nécessité la remise en état de la voirie et des équipements publics, soit un coût de 136 772 euros pour le square Foucher-de-Careil, 46 060 euros pour la reprise des caniveaux et des barrières en bois du quai de la Gourdine, et 23 905 euros pour la réfection de chaussées. La mairie a transmis, le 7 mars, une demande de subvention à la Région, dans le cadre du fonds d’urgence inondations que cette dernière a mis en place.
Patrick Jahier, adjoint au maire chargé de la voirie et des bâtiments, a rappelé les mesures prises par la municipalité pour endiguer le sinistre sur le secteur est de Lagny. Une opération d’autant plus compliquée que, comme il l’a rappelé, « neige et crue se sont conjuguées », mobilisant une centaine d’agents et d’élus. Les services techniques ont déployé 4,5 km de passerelles pour les riverains des bords de la rivière et les policiers municipaux ont patrouillé jusque tard dans la nuit. Dans le cadre de la cellule de crise mise en place, ce sont plus de cinq cents appels qui ont été traités. Dix habitants ont dû être évacués de leur domicile par bateau et, durant cette même période, quatre incendies se sont déclarés, nécessitant l’accompagnement de 54 personnes. « Le gymnase du Cosec a accueilli deux personnes, mais c’était lors de l’épisode neigeux » a précisé le maire. Parallèlement, le gouvernement avait pris en février un arrêté de catastrophe naturelle « afin de permettre aux habitants d’accélérer les procédures d’indemnisation » a rappelé Patrick Jahier.
Les hauteurs relevées sur la ville sont les suivantes :
- 5,26 m en 1910
- 4,45 m en 1983
- 3,95 m en 2001
- 4,23 m en 2018.
La crue de 1983 avait inondé la rue du Chemin-de-fer et l’avenue du Maréchal de Lattre-de-Tassigny.