Création de 70 places de stationnement réglementé, des cantines 100 % bio, une Maison des jeunes à proximité du collège dès septembre, un cabinet médical qui déménage en cœur de ville, un espace senior relooké, un nouveau site Internet… A Thorigny-sur-Marne, les projets fleurissent.
Les résultats de la consultation citoyenne ont été dévoilés, samedi 24 mars, au Moustier, lors de la cérémonie des vœux de printemps du maire, Thibault Guillemet. Sans surprise, les votants, invités à se prononcer sur les grandes orientations de leur ville, ont répondu favorablement au 100% bio dans les cantines avec un repas végétarien par semaine. Le nouvel espace artistique en centre-ville a lui aussi fait mouche. Le maire précise : « Le nouvel espace, ‘La friche artistique’, viendra conforter l’identité fertile de notre ville. Des espaces de création seront proposés aux artistes et seront ouverts aux habitants ».
Les Thorygniens ont voté à l’unanimité pour la création de deux parkings : 89,2 % de « oui » pour la construction du premier, proche du souterrain et dédié aux usagers du pôle gare, ainsi que 84, 8 % de « oui » pour l’aménagement du second, près de la mairie, destiné aux associations et commerces du centre-ville. C’est ainsi un projet de 70 places de stationnement réglementé qui sera lancé avant la fin de l’année. Les avis sont bien plus mitigés sur la question de la mise en double sens de la rue Cornillot (57,3 % d’avis favorable) et de la piétonisation du centre-ville (51,5 %). Des résultats qui « invitent à la précaution ». Sophie a voté pour la mise en double sens de la rue Cornillot : « On est sans cesse en train de faire des demi-tours, des détours pour éviter les sens uniques et les sens interdits dans la ville. Sachant que la rue est commerçante, avec la pharmacie, le salon de beauté, le restaurant et l’auto-école, ce serait bien plus pratique de la mettre en double sens ».
Sur la question des rythmes scolaires, le maire a rappelé que les horaires actuels sont maintenus pour la rentrée de septembre, mais qu’un second tour pour décider du scénario de la rentrée 2019 sera organisé « prochainement, avec un vote électronique depuis le nouveau site Internet ».
D’autres projets vont éclore, à commencer par le lancement de la deuxième tranche du parc des sports qui prévoit la rénovation des courts de tennis, de nouvelles tribunes et des nouveaux vestiaires. Non loin, une Maison des jeunes y sera ouverte. Sabrina, collégienne, s’interroge : « On se retrouve déjà au city, au stade, sur la Dhuis. Je ne pense pas que ce soit utile, une Maison des jeunes ».
Trois déménagements sont aussi prévus : celui du cabinet médical de la rue Gambetta à la place de l’ex-CIC et celui de la Poste, à l’angle de la rue Cornillot dans les murs de l’ex-BNP. Les locaux du CCAS et du service logement seront transférés au Moustier, face au guichet unique, près du nouvel espace seniors
Un air de comédie musicale planait peu de temps avant le bouquet d’annonces. Une troupe de chanteurs, danseurs et comédiens, habitants de Thorigny et des environs, a fait le show durant près d’une heure sous le regard d’Arnaud de Belenet, sénateur et ancien maire de Bailly-Romainvilliers, de Geneviève Sert, vice-présidente du Département et de Gisèle Queney de l’opposition. Hervé Vélien, l’un des chorégraphes, explique : « Le spectacle a été baptisé Projet 8 car il contient huit tableaux reprenant des moments forts de l’histoire de France, en mêlant le chant, la danse et le théâtre. Chaque scène illustre une année en huit, en partant de 1918 et en anticipant 2038 ».
Pour recruter la quinzaine d’artistes, la ville avait proposé un casting en septembre. Ils ont su faire revivre l’armistice de 1918 en dansant sous les drapeaux, avant de rappeler la déclaration universelle des droits de la femme en 1948 avec un jeté collectif de tabliers. Les pavés de 1968 (des légos XXL !) ont volé au son du Satisfaction des Rolling Stones et on a eu droit aux encouragements d’Aimé Jacquet et à l’indéboulonnable I will Survive de la coupe du monde de 1998. Des réfugiés sont ensuite venus grossir la file d’attente devant la soupe populaire, au son du Tout va bien d’Orelsan. On est en 2018.