Dammartin-en-Goële investira à hauteur 2,20 millions d’euros. L’année 2018 sera consacrée « au redressement des dépenses de fonctionnement ». Le conseil municipal, jeudi 22 mars, portait sur le débat d’orientation budgétaire. Le vote du budget communal est fixé au mercredi 11 avril.
La commune investira à hauteur 2,20 millions d’euros car l’année 2018 sera consacrée au redressement des dépenses de fonctionnement. Ils porteront sur la voirie pour 700 000 euros, les bâtiments publics pour 350 000 euros, dont la réfection de la toiture de la salle Louis-Lumière pour 170 000 euros. La première tranche du nouveau cimetière bénéficiera d’une enveloppe de 720 000 euros. « De conception novatrice, avec un effort important sur le volet paysager, son entrée en fonction permettra de soulager l’ancien cimetière arrivé aujourd’hui à saturation » précise Sylvain Messiaen, adjoint au maire chargé des finances.
Un autre chantier important vise la mise en sécurité du bâtiment de l’hôtel de ville, accolé au centre social et culturel Méliès. Sylvain Messiaen a rappelé que « l’incompatibilité entre les matériaux des deux édifices, dont la réalisation est séparée de plusieurs siècles, entraîne la dégradation lente et progressive de la structure du plus ancien ». Le coût des travaux est estimé à 230 000 euros.
La commune se voit exonérée pendant deux ans de l’obligation triennale de 187 logements sociaux à construire, ainsi que du paiement de l’amende correspondante. « Il ne faut malgré tout pas perdre de vue que nous devrons toujours atteindre les 25 % de logements sociaux en 2025, c’est-à-dire produire plus de 500 logements aidés » a renchéri l’adjoint aux finances.
Stéphane Jabut, élu d’opposition PS, estime qu’il sera difficile d’atteindre les 25 % en 2025 : « Vous avez lancé la construction de plus de 300 logements dans le centre-ville et décidé de ne plus construire de logements sociaux dans le nouveau quartier de la Folle-Emprince, les remplaçant par des maisons individuelles. Cela va engendrer la saturation de l’école du Petit-prince. Il y a plus d’enfants dans des maisons individuelles que dans des studios, des F1, des F2 ou des F3 ».
Le pôle de santé au sein de la zone de l’Europe, a pris du retard suite à un premier marché de travaux infructueux. Le programme va être revu avec l’architecte et un nouvel appel d’offres sera lancé. Stéphane Jabut se montre inquiet sur la gestion future du pôle de santé : « Les travaux ne commenceront certainement pas cette année et, si c’était le cas, les sommes engagées seront faibles et nous paierons encore des intérêts, des frais financiers pour rien, soit environ 100 000 euros partis en fumée. Vous essayez de corriger partiellement cette faute politique en transférant 800 000 euros de ce prêt vers le budget principal. Ce prêt est bien une dette de notre ville et si les recettes locatives ne suffisent pas à payer l’annuité de l’emprunt, le terrain, les fluides et les travaux d’entretien du pôle de santé, l’argent sera pris sur le budget principal. C’est un projet lancé dans la précipitation, sans le portage et l’accord des professionnels de santé ».