Après le décès de Jean-Jacques Barbaux s’est tenue à Melun une séance extraordinaire du Conseil départemental pour procéder à l’élection du nouveau président et d’un nouvel exécutif.
Il n’y a pas eu de suspens. C’est Jean-Louis Thieriot (LR) qui a été élu.
Pas de suspens parce que la majorité de droite, issue des élections de 2015, est très large, puisque sur 46 Conseillers, l’opposition de gauche ne dispose que de 8 sièges.
Pas de suspens donc, mais de vraies surprises.
Le nouveau président n’a obtenu que 31 voix en sa faveur. Et pire, l’exécutif (la liste de vice-présidents) n’a recueilli que 25 voix.
C’est dire la fragilité de la majorité et les difficultés qui attendent l’exécutif.
Même si l’on ne partage pas les orientations de la majorité départementale, la situation ne peut nous réjouir.
Dans la période actuelle, les menaces qui pèsent sur l’avenir des départements franciliens sont telles que la défense de la Seine-et-Marne doit être plus que jamais une priorité.
Ce n’est pas le moment de voir les ambitions contrariées, les rivalités de clan ou de personnes, porter atteinte à la crédibilité de la parole et de l’action départementales.
Pendant que beaucoup vont se gausser, et attiser les braises, c’est le Département qui va souffrir, et les Seine-et-Marnais, spectateurs impuissants, en paieront les pots cassés.
Alors que le discours du nouveau président a été volontariste, soucieux de l’expression démocratique, et porteur d’un vrai attachement à la Seine-et-Marne, les divisions affichées et exprimées dans sa majorité ont terni sa prise de fonction, alors que le moment exigeait beaucoup de dignité.
Puisse l’héritage de Jean-Jacques Barbaux, défenseur sans faille de notre département, ne pas être dilapidé pour des conflits de famille politique.
Bernard Corneille, conseiller départemental de Seine-et-Marne et maire d’Othis