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Une réunion publique sur l’extension du groupe scolaire des Cornouillers, à Pomponne, s’est tenue, vendredi 16 mars, réunissant 85 riverains à la mairie. La plupart craignent des nuisances pendant le chantier puis lors de l’utilisation de la salle multisports, qui va y être construite.
Roland Harlé, le maire de Pomponne, a présenté le projet au public, vendredi soir : « Il est prévu en deux phases. La première concerne la construction d’une salle multisports et d’un nouveau centre de loisirs, et la seconde, une extension du restaurant scolaire et des modifications sur l’école maternelle et le centre de loisirs actuel ». (Lire notre article du 16 mars ici)
Il précise qu’en début d’année, Pomponne a franchi la barre des 4000 habitants. Le maire attribue l’essor aux nouveaux logements, mais aussi aux nouvelles familles qui arrivent. « Aujourd’hui, nous avons trois classes de maternelle qui sont dans le bâtiment des élémentaires. L’Education nationale nous a informés qu’on allait ouvrir une neuvième classe d’élémentaire à la rentrée et, pour la loger, nous allons devoir fermer la salle informatique ». Suite à l’extension, l’école maternelle sera dotée de six salles supplémentaires avec la récupération de l’ancien centre de loisirs. « Le problème est de concevoir un équipement qui ne soit pas surdimensionné car on sait qu’à l’échelle de six-sept ans, on assistera de nouveau à une décroissance d’effectifs » ajoute-t-il. Au total, le groupe scolaire disposera à la rentrée 2018 de douze classes en élémentaire et de neuf classes en maternelle. De même, le nombre de repas à la cantine passera à 480 par jour. Le maire a annoncé que le site scolaire sera vidéo-protégé dans le courant de l’année.
« Le permis a été obtenu et le chantier devrait débuter mi-avril, pour une durée de douze mois. Les travaux sur la partie accessibilité PMR, l’extension du restaurant scolaire et l’intervention sur l’école maternelle s’échelonneront quant à eux sur plusieurs années » a ajouté Alexis Dansette, l’architecte de Meaux missionné pour le projet.
Durant les travaux, pour des raisons de sécurité, la circulation ne sera pas autorisée, hormis pour les riverains. « On n’autorisera pas le stationnement des parents d’élèves qui viennent déposer et reprendre leurs enfants » a précisé le maire. De même, l’entrée de l’école ne se fera plus par le portillon Nord, mais par la partie Sud, rue du Bouillon.
Un riverain de la rue de l’Ecole reproche à la municipalité la privatisation des parkings effectuée « sans concertation avec les riverains » : « Sur les seize places qui ont été privatisées, il y a huit places qui sont occupées actuellement. C’est le maximum que nous avons compté. Généralement, ce sont trois ou quatre places utilisées, le reste est devant chez nous, le parking de la rue de Bouillon ou dans cette même rue ». Roland Harlé maintient que la circulation des véhicules sera interdite et neutralisée sur la partie desservant le centre de loisirs et la salle des sports jusqu’à 19 heures. Outre le problème du stationnement, Chloé, une habitante, pointe la vitesse excessive au sein des Cornouillers et souhaite des ralentisseurs.
« Aujourd’hui, les enfants n’ont pas d’espace couvert pour les activités sportives. Ce ne sera pas un gymnase olympique, mais ils disposeront d’une salle et le centre de loisirs pourra l’utiliser, ainsi que les associations sportives, car nous avons un problème de saturation de la salle polyvalente » indique le maire. La salle pourra accueillir 57 personnes, un nombre jugé insuffisant par certains. « Dans une ville où il y a 70 % d’espaces libres, comment en vient-on à mettre un gymnase au cœur d’un lotissement ? » interroge Arnaud Brunet, conseiller municipal d’opposition. L’implantation d’un centre de loisirs près d’une école paraît évidente pour le maire, de même qu’une salle de sports destinée aux élèves : « La commune n’a pas de réserve foncière. L’intérêt de construire sur un foncier que l’on possède déjà, nous fait économiser un million d’euros ».
Le coût de la salle des sports et du centre de loisirs sera de 3,5 millions d’euros, dont 60 % financés par des subventions. Le solde sera couvert par un emprunt. La seconde tranche est estimée à 1,1 million d’euros. Le maire a confirmé que l’opération sera menée sans augmentation d’impôts pour les Pomponnais.
