CDG Express pour les riches, galère pour les autres
(Communiqué du mardi 13 mars )
L’association Non au CDG Express composée de collectifs d’usagers, d’associations, d’élus, de syndicalistes, de collectivités locales, de citoyens qui militent contre le CDG Express, projet néfaste, dispendieux, ségrégatif et pour des solutions alternatives, se déploie du 12 au 16 mars dans plusieurs gares impactées par le CDG Express comme Paris-Gare du Nord, La Courneuve, Aulnay, Sevran, Mitry, Crepy en Valois…
L’idée étant de continuer à sensibiliser, à mobiliser les usagers/citoyens contre cette circulation ferroviaire sans arrêt de Paris Gare de l’Est à Roissy CDG. Celle-ci vise une population relativement aisée (27 à 29€ le prix de l’aller simple), transportant 17 000 voyageurs par jour, passant 152 fois par jour sous les fenêtres des riverains, pour un coût estimé à ce jour à 2.120 milliards d’euros. Elle va impacter négativement (rapport STIF de juin 2016) en termes de ponctualité les lignes B, K, le TER Picardie, RER D et E, la ligne P sans parler des conséquences pour les trafics FRET.
On comprend mieux aujourd’hui au vu de récentes informations médiatiques, que le gouvernement devrait confirmer, pourquoi l’État va garantir le projet avec un prêt de 1.7 milliards d’euros. En effet, il se dit de façon pressante que l’État s’apprête à privatiser Aéroports de Paris (ADP).
Donc le CDG Express sert d’outil de valorisation dans le cadre de cette privatisation envisagée.
Aux oubliettes les arguments liés aux JO 2024, à la nécessité d’un report modal (route → CDG Express) pour lutter contre les émissions de Gaz à effet de serre (GES), ou encore la « désaturation » du RER B… !
Au moment où le Gouvernement veut atrophier le Service Public ferroviaire (fermeture de « petites lignes »…) et diffère la réalisation de certaines lignes du GPE (Grand Paris Express) comment un projet comme le CDG Express peut-il encore exister ?
Macron et son Premier ministre déclarent sur un ton alarmiste que l’endettement du système ferroviaire qui est en réalité une dette d’État (46 milliards d’euros) menacerait l’existence de la SNCF.
Alors pourquoi autoriser, voire sommer SNCF-Réseau (ex Réseau Ferré de France), à continuer à s’endetter pour financer le CDG Express ?
Pour 17 000 voyageurs transportés par jour par le CDG Express, on est prêt à dégrader les conditions de transports de près de 2 millions d’usagers du réseau transilien.
C’est inacceptable ! Rassemblons-nous ! Amplifions les mobilisations et les actions dans nos villes et entreprises. Interpellons les décideurs et acteurs politiques !
Didier Le Reste, président de l’association Non au CDG Express