Au cours de nouvelles auditions, Michel Fourniret, 75 ans, a évoqué Estelle Mouzin, la fillette de 9 ans disparue le 9 janvier 2003 en plein centre-ville de Guermantes. Même s’ils sont confus, ses propos permettent aux enquêteurs de recentrer le dossier sur un personnage aussi sombre que complexe.
La mystérieuse affaire Estelle Mouzin va-t-elle enfin connaître son dénouement ? « Cela fait maintenant douze ans que nous disons que la piste Michel Fourniret est une piste extrêmement sérieuse. Nous ne disons pas que c’est lui, mais nous demandons que cette piste soit travaillée… et on ne la travaille pas ! » s’est exclamé, jeudi 8 mars, Didier Seban, avocat de la partie civile, sur BFM TV.
Michel Fourniret a été condamné en 2008 à réclusion criminelle à perpétuité pour sept homicides de jeunes filles commis en France et en Belgique. La semaine dernière, dans le cadre de l’affaire des deux disparues de l’Yonne, le tueur en série a de nouveau été entendu par les enquêteurs. Au cours des auditions, il a évoqué Estelle Mouzin, « ne niant pas être impliqué dans la disparition de fillette en 2003 ». Une déclaration plutôt ambiguë, qui ravive cependant chez les parents, le frère et la soeur d’Estelle, l’espoir de mettre enfin un terme à un calvaire qui dure depuis quinze ans : celui de ne pas savoir.
« L’ogre des Ardennes », comme on l’a surnommé, a finalement reconnu en janvier les deux meurtres commis dans l’Yonne : Joanna Parrish, retrouvée étranglée en 1990, et Marie-Angèle Domece, disparue en 1988. Ira-t-il également jusqu’à faire des aveux sur le sort de la petite Guermantaise ?
Lors de la traditionnelle marche blanche organisée, samedi 13 janvier, dans le centre-ville de Guermantes à la mémoire de sa fille, Eric Mouzin avait indiqué qu’il allait assigner l’État en justice pour « faute lourde dans l’enquête » (Voir notre article du 16 janvier ici).
Auparavant, en décembre 2017, Didier Seban avait demandé un complément d’enquête au sujet de Nordalh Lelandais, le meurtrier de la petite Maëlys, mais la piste s’était finalement avérée fausse.