La SNCF en partenariat avec la commune et la maison des droits des femmes a proposé, mardi 6 mars, une marche exploratoire autour de la gare de Mitry-le-Neuf en vue d’améliorer la sécurité des femmes dans les trains et dans les gares.
Une présentation des participants et des intervenants s’est tenue dans la gare SNCF de Mitry-le-Neuf. Chacun a pu s’exprimer sur les difficultés rencontrées aux abords de la gare en matière de sécurité, la disponibilité des agents, des servitudes, puis s’en est suivi une visite complète des locaux et des abords de la gare pour déterminer les points à améliorer.
Le maire, Charlotte Blandiot-Faride, informe : « Nous sommes réunis aujourd’hui, accompagné des agents SNCF et du directeur de la ligne B, pour évaluer les risques que rencontre les usagers dans les gares, comment augmenter le sentiment de sécurité, particulièrement dirigé vers le public féminin. Nous sommes doublement intéressés parce que nous approchons du 8 mars, journée consacré aux droits des femmes. La SNCF a proposé de nous réunir autour d’une marche exploratoire en partenariat avec la ville et la maison des droits des femmes. Nous sommes censés étudier comment améliorer les choses, comment une usagère vit son angoisse à rentrer après 22 heures et traverser des couloirs sombres… »
Madeleine, 58 ans, usagère de la ligne B, confie : « Je travaille sur Paris-centre, je prends la ligne B cinq fois par semaine et rentre vers 23 heures. Il est vrai que parfois je ne suis pas tranquille. Les mauvaises rencontres sont fréquentes. Je fais attention, je n’ai pas de sac, ni de bijoux pour ne pas attirer l’attention, mais ce n’est pas pratique, il faut l’avouer ».
Interrogé par Magjournal, Denis Masure, directeur de la ligne B, explique : « Le meilleur moyen de prévention est la présence humaine. Nous allons augmenter le nombre d’agent de sécurité dans nos gares et principalement aux heures dites tardives. Nous avons affiché les numéros d’urgence sur les portes des voitures. La victime ne va pas sortir son téléphone portable lors d’une agression, c’est aux témoins d’appeler les secours. Et automatiquement cela remontera à nos services de sécurité. Nous sommes en train d’étudier avec la sûreté ferroviaire pour programmer des tournées tard le soir et tôt le matin. Nous allons mettre l’accent vers nos agents de sécurité pour qu’ils augmentent leurs déplacements dans les trains… Beaucoup de possibilités sont à l’étude ».