Un retraité s’est retrouvé dans l’incapacité de regagner son domicile après être allé chercher son courrier, samedi 3 mars, dans le quartier du Corsaire à Villeparisis. Le système électronique des portes du hall de l’immeuble et l’interphone défaillants ont mis à mal le locataire qui a dû patienter durant deux heures avant d’être secouru par un voisin.
Comme chaque matin, vers 10 heures, Gérard, 68 ans, est descendu dans le hall de son immeuble pour vider sa poubelle et prendre son courrier. Au retour du local des poubelles, il a passé la porte du sas qui conduit aux boîtes aux lettres et une fois son courrier en main, il s’apprêtait à remonter chez lui quand la porte menant aux parties communes de l’immeuble a refusé de s’ouvrir. Gérard raconte : « J’ai passé le badge sur le lecteur pour ouvrir la porte mais elle est resté fermée ».
Le retraité, seul à son domicile, pensait faire un simple aller-retour. Il n’avait pas pris son téléphone portable avec lui et a tenté d’appeler des voisins, mais à sa surprise, l’interphone ne fonctionnait pas, affichant sur l’écran un irrémédiable « indisponible ». Gérard a dû patienter deux heures avant qu’un voisin qui sortait de chez lui ne lui ouvre la porte du sas.
Une voisine a ensuite tenté de joindre l’entreprise d’astreinte censée assurer les urgences techniques le soir et le week-end, mais aucune intervention n’a été observée par les locataires durant le week-end.
par leur bailleur
Les locataires déplorent « un désintérêt » de la part de leur bailleur, Immobilière 3F. Samira*, 34 ans, confirme : « Cela fera bientôt trois semaines que nous avons un ascenseur en panne alors que le bâtiment compte sept étages. Nous n’avons qu’un numéro pour joindre en cas de panne, sans aucune autre possibilité ». Un avis laissé par la société Otis chargée de la maintenance de l’appareil, suite à une intervention, vendredi 16 février, indiquait comme date de remise en service prévisionnelle, vendredi 2 mars.
Aurélia, 38 ans, habite au quatrième étage. Elle se dit lassée par les pannes successives et de longue durée de l’ascenseur, en particulier pour sa chienne, Guimauve : « Elle a une hernie discale à force de remonter les escaliers. Elle pèse 21 kg, et je suis obligée de la porter plusieurs fois par jour pour la sortir. Malgré nos demandes répétées, rien ne bouge « .
Gérard, vit dans l’immeuble depuis plus de 30 ans et indique : « Ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’il y a des pannes, et pourtant nous n’avons jamais eu de réduction de loyer pour le préjudice subi ». Il évoque aussi l’idée de mettre ses loyers en séquestre afin de faire réagir le bailleur.
Contacté par Magjournal, mardi 6 mars, le bailleur dit ne pas avoir été mis au courant avant ce jour. Il a assuré qu’un technicien interviendra dans la journée pour réparer le système de fermeture des portes mais n’a pas souhaité communiquer quant à la panne de l’ascenseur.
L’entreprise Otis a avisé les habitants de l’immeuble, lundi 5 mars, que l’ascenseur serait réparé vendredi 16 mars, soit après une immobilisation d’un mois. La société qui assure l’astreinte pendant les jours non ouvrés reste injoignable.
*Le prénom a été changé.