La candidature de Mitry-Mory au dispositif PSQ (Police de sécurité du quotidien) mis en place par le gouvernement fin 2017, n’a finalement pas été retenue. Charlotte Blandiot-Faride, le maire PCF, a écrit à Gérard Collomb pour lui faire part de son indignation.
Le maire y avait pourtant cru et l’avait même annoncé lors de ses vœux à la population, faisant de la sécurité l’une de ses trois grandes priorités pour 2018 : « Le dispositif prévoit le renforcement des forces de police nationale dans un certain nombre de zones sélectionnées par le gouvernement. Nous souhaitons que le dispositif soit celui qui renoue avec des effectifs en nombre suffisant ».
Mais l’élue a dû déchanter en février quand le ministre de l’intérieur a annoncé le rejet de la candidature de la ville à bénéficier du dispositif : « Malheureusement, comme souvent depuis le début de la présidence d’Emmanuel Macron, les annonces spectaculaires débouchent sur des actions réduites et la candidature de Mitry-Mory n’a pas été retenue ».
Le maire y voit la réservation des effectifs supplémentaires à un petit nombre de quartiers. « Sans opposer les territoires les uns aux autres, je suis indignée que les zones périurbaines, comme celle à laquelle nous appartenons, soient une fois de plus ignorées » déplore-t-elle.
A ses yeux, le dispositif sécuritaire du président Macron aurait pu être étendu à d’autres villes « puisque seuls 600 policiers seront déployés, quand le gouvernement promettait 10 000 créations de ces postes de policiers d’ici 2022 ».
La fermeture du commissariat de Mitry-Mory, en 2012, ne passe pas non plus. « Suite à l’inacceptable fermeture du commissariat de Mitry-Mory, qui a entraîné la suppression de 20 postes de policiers ; la circonscription de sécurité de Mitry-Mory et Villeparisis, ne compte qu’un policier pour 490 habitants, contre un pour 280 au niveau national » tacle Charlotte Blandiot-Faride.
Elle maintient la nécessité d’une présence plus forte de la police nationale pour enrayer la délinquance sur sa commune. C’est en ce sens qu’elle a écrit au ministre de l’intérieur « qui semble ignorer la situation à Mitry-Mory », pour lui exprimer son indignation, mais aussi sa détermination à obtenir, lorsque les postes de policiers promis seront créés, des effectifs supplémentaires « nécessaires à la tranquillité des Mitryens ».