Saint-Soupplets ► Gendarmerie : dernière inspection pour le lieutenant Grosso

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L’inspection annuelle de la brigade de gendarmerie de Saint-Soupplets a revêtu un caractère particulier, jeudi 15 février. Il s’agissait de la dernière pour le lieutenant Christophe Grosso qui prendra ses galons de capitaine et sera affecté… ailleurs.

Le commandant de la brigade quittera la commune le 1er août. Les invités étaient nombreux, jeudi, pour la présentation de son bilan annuel et ce n’est pas un hasard. En effet, arrivé en 2014, le lieutenant Grosso a su fédérer autour de lui durant tout son commandement à Saint-Soupplets.

Bilan

La brigade de gendarmerie de Saint-Soupplet, composée de 24 militaires dont 30% féminins, a vu beaucoup de départs, d’arrivées et de promotions internes durant l’année 2017.

Le lieutenant Grosso a annoncé une baisse des dossiers traités, des interventions et des gardes à vue par rapport à 2016 (1 063 interventions – soit une baisse de près de 8% – 37 gardes à vue contre 45 en 2016). En matière de sécurité routière, un accident mortel et douze accidents corporels ont été enregistrés. Sur les 1 694 infractions routières relevées, environ 20% ont été des infractions à la vitesse.

Depuis l’arrivée du lieutenant Grosso, la délinquance et les atteintes aux biens ont  baissé chaque année. Seuls les chiffres de la violence ont légèrement augmenté en 2017. « C’est le reflet d’une tendance nationale » relativise le gendarme.

Proximité et outil 3.0

Le bilan présenté par le commandant de brigade a été résumé en un mot : « nouveauté ». La police de sécurité du quotidien (PSQ) a été mise en place début février. Son objectif est d’être au plus proche des habitants, sur le terrain et aussi grâce à l’utilisation de nouvelles technologies avec l’outil NéOGEND. Les militaires ont été dotés de tablettes et smartphones et utilisent la plateforme du même nom.

Ainsi, les équipements finiront par remplacer les terminaux informatiques embarqués (TIE). L’outil NéOGEND prévoit la lecture optique des bandes MRZ (carte d’identité, passeport et certificat d’immatriculation) et l’automatisation des passages aux fichiers. Une application de cartographie opérationnelle géolocalise les patrouilles environnantes et les événements en cours. Elle constitue un outil d’aide à la décision et facilite la gestion opérationnelle des interventions. Par ailleurs, l’application « opération tranquillité vacances » facilitera le suivi des usagers inscrits.

Déjà dans d’autres régions, comme à Rennes (Ile-et-Vilaine), une brigade numérique a été créée. Celle-ci répond aux demandes du public via internet et les réseaux sociaux.

Les gendarmes et la PSQ

Le commandant de la compagnie de Meaux, Jean-Philippe Large, souligne : « La proximité de la police de sécurité du quotidien (PSQ) est une force. Les gendarmes sont attendus dans les moments difficiles ». L’officier a rappelé les différentes intervention de ses hommes lors des inondations et des épisodes neigeux survenus les dernières semaines.

Stéphane Devauchelle, maire la commune et gendarme réserviste, a insisté sur « la parfaite collaboration entre les polices nationale et municipale et les gendarmes » : « Tout le monde travaille en symbiose pour le bien de tous ». Le maire et le député Jean-François Parigi se sont toujours rejoints sur le même terrain, dans une même entente puisque tous deux sont fils de gendarmes. Le député est allé plus loin en parlant d’ADN : « La gendarmerie est imbriquée dans la vie quotidienne de la ville ».

Pour le conseiller départemental, Olivier Morin, « la gendarmerie a toujours fait la police du quotidien. Cela fait partie de ses gênes ».