Anne Chain-Larché, sénatrice LR de Seine-et-Marne, a interpellé, jeudi 15 février, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, à propos de la fermeture des classes pour la prochaine rentrée scolaire.
« Les petits écoliers des champs ne seraient-ils pas égaux en droit à ceux des villes ? » a déclaré, jeudi, Anne Chain-Larché, au moment des questions d’actualité au gouvernement (QAG).
Alors que le CDEN (comité départemental de l’éducation nationale) s’apprête à dévoiler le projet de la carte scolaire pour la rentrée 2018, la sénatrice s’inquiète de la disparition de 121 classes dans le département. « Certaines auront lieu au sein d’une même commune, comme ce sera par exemple le cas à Souppes-sur-Loing » ajoute-t-elle.
Au cours de son intervention, Anne Chain-Larché a rappelé les « promesses oubliées » du président de la République. Ce dernier avait en effet déclaré lors de la conférence nationale des territoires, en juillet dernier, que « les zones rurales ne devaient plus servir de variables d’ajustement et qu’il n’y aurait aucune fermeture de classe dans ces zones ».
Pierre Cuypers et Claudine Thomas se sont associés à la démarche de leur collègue parlementaire : « Les villages de notre département souffrent déjà suffisamment de la fracture numérique, du manque d’infrastructures, de transports adéquats et de la méprise de certains de nos dirigeants, pour subir désormais un véritable abandon éducatif ».
Jean-Michel Blanquer a réagi en déclarant que « les arguments de la sénatrice étaient erronés ».
Les trois sénateurs ont précisé qu’ils apportaient leur soutien aux enseignants et aux fédérations de parents d’élèves « qui luttent actuellement contre ces projets de fermetures de classes ». Ils demandent au gouvernement d’honorer les promesses du président de la République « au lieu de chercher à les enterrer ».