Les élus ont examiné, jeudi 15 février, le rapport d’orientation budgétaire pour 2018. La procédure est obligatoire avant le vote du budget primitif de la commune qui est prévu en mars. Le maire annonce une dette « supportable ».
Le maire, Jean-Paul Michel, a résumé lors du conseil municipal, jeudi : « Cette année, l’exploit a été de stabiliser deux comptes importants : le compte des frais généraux et le compte des charges de personnel ».
Il explique : « La dette est aujourd’hui aux alentours de 22 millions d’euros, ce qui est un niveau de remboursement, capital et intérêts, supportable. Nous ne voulons pas dépasser ce niveau car nous avons un remboursement annuel d’environ 2 millions d’euros ». Il renchérit : « Et tout ça en portant notre investissement jusqu’à plus de 9 millions d’euros, ce qui est du jamais vu dans l’histoire de la ville ». Aucun nouvel emprunt n’a été souscrit depuis 2014, tandis que la renégociation des contrats entamée en 2015 se poursuit, dégageant une baisse du montant annuel des intérêts (840 000 euros).
La commune emploie 279 agents et Jacques Augustin, adjoint au maire pour les finances, souligne la stabilité de la masse salariale, avec 13,88 millions d’euros estimés pour 2018. « Tout cela a été rendu possible grâce à une meilleur offre des services, des plannings plus adaptés aux besoins et des contrats à temps incomplets réduits et optimisés » justifie-t-il.
Malgré la majoration du prix du gaz (120 000 euros) et la gestion des crises et aléas, des économies sur les charges à caractère général ont pu être aussi enregistrées.
L’Etat devrait compenser, euro pour euro, le dégrèvement progressif de la taxe d’habitation. Les taux d’imposition 2018 resteront inchangés, soit 21,49 % pour la taxe d’habitation, 63,13 % pour la taxe foncière sur le non bâti et 29,52 % pour le bâti (en légère baisse).
La section de fonctionnement est excédentaire et permet de reverser 3,9 millions d’euros en section d’investissement. Les investissements, à hauteur de 5,8 millions d’euros par an, porteront sur les équipements sportifs, les bâtiments publics et les écoles. Sont concernés les vestiaires du rugby et du judo, le terrain de football synthétique, l’école provisoire des Tillets, les écoles Jean-Macé et Fort-du-Bois, la réhabilitation de la maison des jeunes et du bâtiment de la police municipale, la vidéo-protection.
Avec la voirie, l’entretien des bâtiments et les espaces publics, les investissements pourraient ainsi dépasser 9,2 millions d’euros pour cette année.
Marielle Poquet-Helfer, élue d’opposition du groupe Objectif Lagny, est intervenue : « Dans votre rapport, vous passez sous silence les choses qui fâchent : la politique de stationnement et de circulation, les fermetures de classes engendrées par la fusion des écoles, les constructions qui prolifèrent, les commerces qui peinent à vivre ».
Jacques-Edouard Grée, élu d’opposition du groupe Lead (Lagny ensemble aujourd’hui et demain), enchaîne : « Il y a un oubli de taille dans ce Rob, c’est l’urbanisme. Nous ne pourrons pas avoir 25 000 habitants tout en gardant les équipements d’une ville de moins de 20 000 habitants. On a beaucoup de mal à stationner et à circuler dans la ville. Il n’y a rien de précis dans votre rapport. C’est une politique essentiellement comptable, sans véritable priorité, sans vision et sans réelle ambition pour Lagny ».
« Qu’est-ce que vous proposez ? On a dégonflé de 800 logements ce que vous aviez prévu en 2011 et on propose un PLU qui réduit de façon drastique le droit à construire et sauvegarde la qualité de vie à Lagny. La ville change. Il n’y avait aucun PPI (Plan pluriannuel d’investissement) à Lagny avant 2014, il y en a cinq maintenant » lui a rétorqué le maire
Lors du prochain conseil, mercredi 13 mars, les élus auront à approuver le budget primitif.