Le député Jean-François Parigi a annoncé, vendredi 26 janvier, à Meaux, avoir écrit au ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur le manque de médecins. Il propose que les certificats de décès soient délivrés par les infirmières.
Le député de la sixième circonscription de Seine-et-Marne propose ainsi que les infirmières puissent délivrer les certificats de décès à la place des médecins généralistes. En effet, seuls ces derniers sont habilités à déclarer les décès qui ont lieu au domicile. Jean-François Parigi a renvoyé une question écrite au ministre de la Santé à la suite du désarroi d’une habitante de Chauconin-Neufmontiers : le décès de sa mère, survenu le 30 décembre, n’avait pu être constaté par un médecin que trois jours plus tard. Elle avait dû garder le corps dans la maison.
Dans un autre courrier daté 19 juillet 2017, Jean-François Parigi avait déjà écrit : « Il n’est pas rare que les professionnels de santé ne soient pas disponibles afin d’établir rapidement un certificat de décès, laissant des proches, déjà choqués, dans une extrême détresse. Le certificat de décès est un document essentiel afin d’entamer les procédures administratives à la suite de la perte d’un proche ».
du nombre de médecins généralistes
La Seine-et-Marne est l’un des départements les plus sinistrés de France en matière de médecine généraliste. Dominique Peljak, le directeur du groupement hospitalier sud Ile-de-France, insiste : « Si on rapporte le nombre d’omnipraticiens libéraux à la population, le département se place nationalement à la 97e place sur 101 ». En comptant les praticiens hospitaliers et les spécialistes, l’Ordre national des médecins situe la Seine-et-Marne au 90e rang, derrière Paris (1er), la Seine-Saint-Denis (65e) et juste devant l’Oise (91e).
Au 1er janvier 2016, le département comptait 940 médecins libéraux avec une baisse de 7,2%. Le nombre de spécialistes a également connu une forte diminution, 5,7%.
Depuis la rentrée de septembre, Jean-François Parigi a entamé une série de réunions pour trouver des solutions à la désertification médicale du secteur. Il a rencontré la déléguée départementale de l’agence régionale de la santé, le directeur du groupement hospitalier de l’est Francilien (GHEF) et la présidente de l’ordre des médecins de Seine-et-Marne.
Vendredi, lors de sa conférence de presse, Jean-François Parigi a mis l’accent sur la désertification médicale.