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Didier Menay est le chef de centre du centre d’incendie et secours (CIS) de Dammartin-en-Goële depuis le 1er juin 2017. Portrait d’un homme à plusieurs « casques ».
Le lieutenant Menay est marié. Il a deux enfants, plus exactement deux garçons de 16 et 21 ans. Il habite à Faremoutiers et raconte : « Je parcours 100 km tous les jours, ça me prend 45 minutes. C’est court quand on sait que la majorité des Franciliens passe plus d’une heure dans les transports. Il n’y a jamais de bouchon et je coupe à travers la campagne, c’est très agréable ». Depuis son arrivée, Didier Menay doit faire de la route. Il explique : « J’ai pris officiellement mes fonctions en juin mais je n’y étais pas à 100% : j’avais encore un pied dans la caserne de Coulommiers jusqu’en septembre 2017 ».
Avant de rejoindre le CIS de Dammartin-en-Goële, Didier Menay était chef de centre durant plus de six ans à la caserne de Fontenay-Trésigny, auprès du président du conseil départemental, Jean-Jacques Barbaux. Puis de 2014 à 2017, il a occupé les fonctions d’adjoint au chef de centre de Coulommiers. Il explique : « A la caserne, je gère tout l’aspect administratif : je fixe les objectifs des différents services, particulièrement sur la formation, la gestion du personnel et la prévision. L’aspect « prévision » est important car il faut rédiger les plans d’aide à l’intervention, ce qu’on appelle les PAI. Je dois connaître l’état des points d’eau de mon secteur d’intervention et vérifier qu’ils sont tous opérationnels 24h/24. Il est primordial de faire régulièrement l’état des lieux des bornes à incendie, des poteaux et des réserves d’eau naturelle ou artificielle pour assurer qu’on puisse se raccorder en cas d’intervention ». Didier Menay explique : « Tout camion qui part en intervention a une réserve de 2000 à 3 000 litres selon le véhicule utilisé. Mais, en cas de feu dans un pavillon, un premier camion part au devant du feu, le point d’attaque ; tandis que le deuxième, dit FPT (fourgon pompe tonne) se dirige vers les points d’eau pour se raccorder et assurer le relais ».
Le chef de centre doit également gérer l’infra-logistique du CIS : entretien des parcs de matériels et des véhicules. « Tous les jours, le matériel est passé en revue : lances, échelles, appareils respiratoires. Tout doit être bien « huilé » et anticipé pour que le moment venu, l’intervention se déroule dans les meilleures conditions » souligne Didier Menay qui a également d’autres spécialités. Il complète : « Je suis chef de l’unité Grimp, groupement d’intervention en milieu périlleux. Je peux être également habilité à intervenir dans les sauvetages avec nécessité de déblaiement, dans les incendies avec explosion ou les catastrophes naturelles car je suis chef de section SDE niveau 3. Il m’arrive de faire appel à l’hélicoptère de la sécurité civile, Dragon 75, qui peut transporter une civière dans un endroit difficilement accessible par les voies terrestres ». Didier Menay doit s’entraîner régulièrement : « Pour maintenir mon niveau, je pars m’entraîner avec mes collègues du Grimp deux fois par mois ».
Trois à quatre fois par an, le lieutenant se rend aussi à côté de Rebais pour des entraînements. Ainsi avait-il prévu de pratiquer un exercice de sauvetage, mardi 31 janvier. Il raconte : « A chaque fois, l’exercice est différent. Là, un éboulement va être simulé. Durant l’intervention, il faut vérifier s’il y a des survivants grâce à des systèmes qui permettent d’entendre une personne ensevelie qui gratterait ou ferait du bruit. Puis, une fois qu’on a bien ciblé l’endroit à explorer, il faut creuser et déblayer dans les règles pour ne pas que tout s’écroule sur les survivants ».
Après avoir détaillé son parcours, Didier Menay a conduit une visite guidée du centre et une revue de tous les véhicules : VL, VSAV, FPT et VLSM. Tous étaient rouges et … beaux comme des camions.