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Le Sietrem planche sur la méthanisation. Pour Michel Gérès, le président, « les déchets, c’est une matière première ». Il l’a rappelé tout en insistant sur l’exemplarité de son syndicat, mercredi 24 janvier, au siège du Sietrem, à Saint-Thibault-des-Vignes.
Tous les ans, le Sietrem (Syndicat mIxte pour l’Enlèvement et le Traitement des REsidus Ménagers) traite 155 000 tonnes d’ordures ménagères. Elles brûlent dans les fours à raison de 20 tonnes par heure, produisant de la chaleur qui transformera l’eau de la chaudière en vapeur puis en énergie. 70 000 mégawatheures sont ainsi produits chaque année, ce qui correspond à l’alimentation d’environ 90 000 foyers domestiques.
Mais pour Michel Gérès, le syndicat doit voir encore plus loin. « Les trois années qui viennent vont avoir une autre mission : celle de trouver comment nous allons lancer la méthanisation » a-t-il annoncé, mercredi soir. La méthanisation constitue à ses yeux une excellente façon de valoriser les déchets en produisant du biogaz, qui sera transformé en chaleur ou en électricité. Un défi qui ne pouvait que séduire le syndicat, qui regroupe 31 communes, soit 295 000 habitants.
Xavier Lemoine, le maire de Montfermeil, commune affiliée au Sietrem, est favorable au procédé : « Dans la mesure où, d’ici 2025, on va devoir valoriser la partie miscible de nos déchets, la méthanisation me semble la voie toute naturelle » a-t-il déclaré.
Le Siam (Syndicat intercommunal d’assainissement de Marne-la-Vallée) travaille lui aussi à la mise en place d’une unité de méthanisation. Il gère les stations d’épuration de Saint-Thibault et de Jablines, et son usine, située près du Sietrem, incinère les boues provenant des eaux usées.
A la demande de l’inspection du travail, une base vie va être aménagée pour les employés des entreprises intervenant au Sietrem pour la maintenance et les réparations. Afin d’accroître son efficacité, le syndicat va acquérir un troisième four complémentaire, d’une capacité de 12 tonnes à l’heure.
Des projets sont à l’étude, comme la collecte des bio-déchets, c’est-à-dire les déchets alimentaires, l’extension des différents types d’emballages recyclables acceptés dans les bacs de tri. La valorisation des mâchefers, résidus ultimes issus de l’incinération des déchets, est également dans le collimateur du syndicat.
Pour conclure la cérémonie des vœux, mercredi, Michel Gérès a déclaré que le Sietrem devait rester « à la pointe de tout ce qui se fait de mieux en matière de technologie car sa capacité d’autofinancement le lui permet ».